Espagne : débat tendu au Parlement, Pedro Sanchez défend la reprise du dialogue en Catalogne

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Tous droits réservés Andrea Comas/ Associated Press
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Par euronews avec AFP
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Le leader de la droite Pablo Casado a accusé Pedro Sanchez de vouloir "en finir avec l'Espagne constitutionnelle".

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Pedro Sanchez compte sur le soutien des indépendantistes catalans de l'ERC pour être reconduit au poste de premier socialiste. Mais sa volonté de renouer le dialogue en Catalogne suscite de vives critiques de l'opposition.

Alors que le Parlement espagnol décidera dans les prochains jours de le reconduire ou non à la tête du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez jette ses dernières forces dans la bataille. 

Un accord a été scellé par les socialistes avec le parti de gauche radicale Podemos. Mais ensemble, cette coalition avait encore besoin de l'appui d'autres forces politiques pour atteindre la majorité absolue de 176 députés.

"La Constitution ne sera pas cassée."
Pedro Sanchez
Candidat au poste de premier ministre espagnol

Cela pourrait être le cas avec le soutien des petits partis régionalistes et grâce à l'abstention des indépendantistes de l'ERC, la Gauche Républicaine de Catalogne. 

L'accord noué prévoit l'ouverture d'un processus "de dialogue, de négociation" entre le gouvernement de l'Espagne et l'exécutif régional catalan, au terme duquel les citoyens de Catalogne seront "consultés". Un dialogue en Catalogne, que Pedro Sanchez a défendu devant les députés.

"L'Espagne ne sera pas cassée. La Constitution ne sera pas cassée", a déclaré le candidat à l'investiture.

"Nous devons recommencer et reprendre le dialogue politique là où les chemins se sont séparés et où le débat a cessé d'être entendu, reprendre le dialogue là où les choses se sont aggravées. Nous devons revenir à de la politique et sortir ce conflit des tribunaux", a-t-il ajouté.

Pedro Sanchez a résumé le programme du gouvernement que les socialistes entendent former avec leurs anciens rivaux du parti anti-austérité Podemos. 

Il prévoit d'augmenter les salaires les plus faibles, d'alourdir les impôts des plus riches et des grandes sociétés ou de détricoter la controversée réforme du marché du travail de 2012.

"Vous êtes un premier ministre fake"

Le leader de la droite Pablo Casado a accusé Pedro Sanchez de vouloir "en finir" avec l'unité de l'Espagne.

"Aujourd'hui, nous avons vu que vous mentiez en disant que ce gouvernement allait combattre les mensonges. Vous êtes un mensonge ambulant et vous parlez de combattre les fausses informations, vous êtes un premier ministre fake", a déclaré Pablo Casado.

A la tribune, le leader du parti d'extrême-droite Vox Santiago Abascalqui prône une politique très dure à l'égard des indépendantistes et qui a remporté un score historique aux législatives de novembre, n'a quant à lui pas hésité à traiter le leader socialiste de "traître" et d'"escroc".

Pendant ce temps, aux abords du Parlement, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour défendre "l'unité de l'Espagne".

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