Iran : péril sur le pétrole du détroit d'Ormuz

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Par Oleksandra Vakulina
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20% du pétrole mondiale passe par ce détroit face aux côtes iraniennes. Téhéran pourrait l'utiliser comme moyen de pression contre les producteurs régionaux alliés des Etats-Unis.

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Les prix du pétrole, ou l'autre crise née des tensions Iran-Etats-Unis. Aussitôt après l'assassinat ciblé du général Soleimani à Bagdad vendredi, le cours du pétrole a bondi de plus de 4% et dépassé 69 dollars le baril. Et la hausse a continué ce lundi, plus 1,15% par rapport à la clôture de vendredi.

La crise fait peser de nouveaux risques sur les réserves de pétrole. Une suspension de son approvisionnement via le détroit d'Ormuz, par lequel transite 1/5e de l'or noir mondial, pourrait avoir de très graves conséquences. Après plusieurs incidents impliquant l'Iran cette année, il est redouté que Téhéran fasse à nouveau du détroit un moyen de pression.

Edward Bell, analyste - Commodities Research - Emirates NBD : "S'il y a une perturbation des flux de brut en provenance de cette région, cela entraînera nécessairement une forte pression à la hausse sur les prix".

L'Arabie saoudite, l'Iraq, le Koweït, l'Iran, les Émirats arabes unis et le Qatar expédient tous une partie ou la totalité de leurs exportations de brut via le détroit. 60% du marché asiatique passe par cette route.

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Certains producteurs ont des pipelines alternatifs qui contournent le détroit d'Ormuz, mais ce n'est pas suffisant.

"Nous avons vu des investissements des pays de la région dans la diversification de leurs voies pour acheminer le pétrole brut vers le reste du monde, poursuit Edward Bell. L'Arabie saoudite a donc la capacité d'exporter par la mer Rouge, les E.A.U. peuvent également exporter via Fujaïrah qui contourne le détroit d'Ormuz, il existe donc des possibilités. Le niveau de capacité n'est pas tout à fait le même que celui que nous constatons dans les ports du Golfe, mais il est possible pour eux d'introduire du pétrole brut sur le marché international en cas de perturbation prolongée."

Selon certains analystes, une fermeture iranienne du Détroit d'Ormuz ferait grimper le prix du baril à 150 dollars.

Journaliste • Maxime Biosse Duplan

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