Irak : la présence étrangère en question

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Par Euronews
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La confusion autour du maintien des soldats américains et les annonces de retraits partiels venant notamment de l'Allemagne mettent en exergue les craintes des Occidentaux.

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5200 soldats Américains basés en Irak, plusieurs centaines d'autres envoyés ces derniers jours pour protéger l'ambassade, mais quelle politique à long terme ? Cette présence militaire sera-t-elle maintenue ? L'annonce d'un retrait, ensuite démentie, en dit long sur les incertitudes du Pentagone et de l'armée. Pour l'analyste Rob Malley, du International Crisis Group, , la rhétorique Trump dissimule mal une absence de stratégie :

« Lorsque le secrétaire d'État Pompeo dit que nous sommes davantage en sécurité aujourd'hui, je pense - et nous sommes nombreux à le penser - que c'est faux parce que nous voyons les menaces proférées contre les Américains au Proche-orient, dans le Golfe, et même ailleurs. Pourquoi évacuer les Américains d'Irak s'ils ne sont pas en danger ? », s'interroge-t-il.

Les Américains n'ont pas été les seuls à être déstabilisés par le vote du parlement irakien appelant au départ de la coalition antidjihadiste. L'Otan va retirer une partie du personnel. Plusieurs pays européens, à commencer par l'Allemagne, ont aussi annoncé un redéploiement partiel de leurs hommes.

« Ceux qui participent notamment à des missions d'entraînement ont suspendu leurs activités, a ainsi déclaré Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères_. L'ensemble de la coalition contre l'État islamique est à l'arrêt et par conséquent, la sécurité de nos soldats qui se trouvent là-bas est notre priorité numéro un. »_

Le président français Emmmanuel Macron a en revanche assuré qu'il maintiendrait les quelque 1000 soldats stationnés dans la région. Une façon aussi de ménager son allié américain.

« Il a évidemment rappelé notre attachement à ce que dans le cadre de la lutte contre Daech, il puisse y avoir toujours une présence française dans la région, a expliqué la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye._ mais vous le savez, il a eu l'occasion d'avoir des échanges téléphoniques avec un certain nombre de partis [...] pour appeler évidemment d'abord à une désescalade. »_

Le désengagement occidental a beau être limité, les éléments résiduels de ce qui fut le califat de l'État islamique chercheront immanquablement à tirer profit de cet affaiblissement, tout comme les milices pro-iraniennes actives en Irak.

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