Tensions entre l'Iran et les Etats-Unis : vers une désescalade ?

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Par Euronews avec AFP
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Après l'allocution de Donald Trump à la Maison blanche mercredi, les Etats-Unis et l'Iran semblent vouloir prendre la voie de l’apaisement.

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Deux explosions ont résonné dans le centre de Bagdad dans la nuit de mercredi à jeudi. Elles ont été causées par des tirs de roquettes, lancées sur la zone verte, où se trouve l'ambassade américaine. C'est la troisième attaque contre cette zone, depuis la frappe américaine qui a éliminé le général iranien Qassem Soleimani la semaine dernière.

Ces roquettes ont été tirées quelques heures après l'allocution de Donald Trump à la Maison Blanche. Ce dernier a joué la carte de l’apaisement avec l'Iran, se félicitant que Téhéran "semble reculer" et se disant prêt à la paix.

Il a évoqué l'attaque iranienne contre deux bases militaires américaines en Irak : "Nous n'avons subi aucune perte, tous nos soldats sont sains et saufs et les dommages matériels sur nos bases militaires sont minimes. Nos grandes forces américaines sont préparées à tout. L'Iran semble se retirer, ce qui est une bonne chose pour toutes les parties concernées et une très bonne chose pour le monde."

S'il a annoncé l'imposition immédiate de nouvelles sanctions économiques contre la République islamique, il n'a pas évoqué de réponse militaire, éloignant pour l'heure le spectre d'une escalade même si la tension reste palpable et de nombreuses questions en suspens.

Implication de l'OTAN

Le Président américain s'est ensuite entretenu par téléphone avec le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, pour appeler l'alliance à s'impliquer davantage au Moyen-Orient. Une demande qui a reçu une réponse positive : dans un communiqué, l**'OTAN indique qu'elle pourrait contribuer davantage à la stabilité régionale**.

Côté iranien, le guide suprême Ali Khamenei, a estimé qu'il fallait que "la présence corrompue des Etats-Unis dans la région prenne fin", alors que l'axe pro-Iran profite depuis vendredi d'un regain de sentiment anti-américain en Iran, mais aussi en Irak et au Liban.

La présence du peuple iranien dans les rues de nombreuses villes, une marée humaine sans précédent dans l'histoire, doit ramener les Etats-Unis à la raison.
Mohammad Javad Zarif
ministre iranien des Affaires étrangères

"Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre,mais nous nous défendrons", avait de son côté affirmé Mohammad Javad Zarif, le chef de la diplomatie iranienne, affirmant que les représailles "proportionnées" de la nuit étaient "terminées".

Si la riposte iranienne est close, reste la "riposte irakienne", qui ne sera "pas moins importante", ont déjà promis les factions armées pro-Iran dans le pays.

Elle se poursuivra "jusqu'au départ du dernier soldat" américain, ont ajouté ces factions, que Washington accuse d'être derrière les dizaines de roquettes qui ont déjà visé leurs soldats et leurs diplomates ces derniers mois.

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