Crash du Boeing ukrainien : l'Iran affirme avoir procédé à des arrestations

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Par euronews avec AFP
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Le président iranien Hassan Rohani a déclaré que le pouvoir judiciaire devrait former un "tribunal spécial avec un juge de haut-rang et des dizaines d'experts".

L'Iran affirme avoir procédé à des arrestations dans l'affaire du crash du Boeing ukrainien, abattu "par erreur" par Téhéran.

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L'Iran serre les vis après le crash du Boeing 737 ukrainien, abattu "par erreur" par l'armée iranienne. Une catastrophe qui a provoqué un tollé et des manifestations contre les autorités en Iran.

Le porte-parole de la justice a annoncé que des personnes avaient été arrêtées, sans en préciser le nombre.

Le président iranienHassan Rohani a quant à lui assuré que son pays devait "punir" tous les responsables du crash.

"Le pouvoir judiciaire devrait former un tribunal spécial avec un juge de haut-rang et des dizaines d'experts. Ce n'est pas un cas ordinaire. Et le monde entier pourra y assister", a-t-il déclaré.

Alors que l'escalade militaire entre l'Iran et les Etats-Unis semble avoir marqué le pas, les Européens appellent à la prudence, dans un contexte de calme précaire.

"Sur la base des informations disponibles, étant donné le climat actuel, nous recommandons par précaution d'éviter le survol de l'Iran à toutes les altitudes, jusqu'à nouvel ordre", a déclaré Stefan de Keersmaecker, porte-parole de la Commission européenne.

Où en est l'enquête ?

Pendant ce temps, l'enquête sur le crash se poursuit. Des experts canadiens ont été envoyés lundi à Téhéran pour enquêter. D'autres doivent s'y rendre. Les responsables canadiens assurent qu'ils auront accès aux boîtes noires de l'appareil.

"De premiers signes indiquent que l'Iran doit autoriser le Bureau de la sécurité des transports à participer à l'enquête de manière plus importante que ce qui est normalement autorisé", a déclaré Kathy Fox, présidente du BST canadien.

"Par exemple, en invitant les enquêteurs du BST à participer au téléchargement et à l'analyse des échanges de l'équipage et des données de vol", a-t-elle ajouté.

Les enquêteurs canadiens auront également accès au site de l'accident et pourront assister à la reconstitution de l'épave dans un hangar à proximité.

Mais leur rôle devrait rester limité. Car en vertu des règles de l'Organisation de l'aviation civile internationale, le Canada ne dispose que d'un rôle d'"expert". Contrairement à l'Ukraine, les Etats-Unis et la France, qui participeront pleinement à l'enquête au titre de "représentants accrédités".

Justin Trudeau met en cause les Etats-Unis

Parmi les 176 victimes figurent une majorité d'Iraniens et de Canadiens, mais aussi des Suédois, des Britanniques et des Afghans.

Le Canada a créé un groupe de coordination des pays dont les ressortissants sont morts dans le crash, qui se réunira jeudi à Londres pour obtenir un accès consulaire, organiser le rapatriement des dépouilles et demander une enquête transparente à Téhéran.

Tout en maintenant la pression sur l'Iran, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a mis en cause les Etats-Unis, déclarant lundi que sans la récente escalade des tensions régionales entre Washington et Téhéran, les 176 passagers du Boeing ukrainien seraient encore en vie.

La catastrophe est survenue en plein pic des tensions entre les deux ennemis, après l'élimination d'un puissant général iranien Qassem Soleimani par un tir de drone américain le 3 janvier à Bagdad.

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