La situation économique et financière des Libanais, déjà largement précaire avant le début du mouvement de protestation, n'a eu de cesse de se dégrader. Et la formatino du gouvernement d'Hassan Diab se fait attendre.
Les Libanais de nouveau dans la rue pour protester contre le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement et la crise économique. Sous le slogan "la semaine de la colère", les manifestants ont coupé des axes routiers à l'aide de bennes à ordures et de pneus brûlés. Des étudiants ont organisé des sit-in notamment à Tripoli et à Habsaya. La population n'en peut plus comme l'explique Elie Zghaib, manifestant :
"Les Libanais sont affamés, ils sont affamés parce que le taux de change du dollar a atteint 3 000 livres libanaises. Un paquet de petits pain coûte maintenant 2.000 livres libanaises. Le prix minimum pour un paquet de cigarettes c'est aussi 2.000 livres. J'aimerais savoir pourquoi ils (les politiciens) sont toujours à leur place. Nous allons les juger, nous allons juger ces 128 voyous (cf les 128 membres du parlement libanais)".
La situation économique et financière, déjà largement précaire avant le début du mouvement de protestation, n'a eu de cesse de se dégrader ces dernières semaines, entre les restrictions draconiennes sur les retraits bancaires et une dévaluation d'environ 40 % de la monnaie nationale sur le marché parallèle qui a provoqué un bond des prix.
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission fin octobre du Premier ministre Saad Hariri, et un nouveau cabinet peine à voir le jour depuis la désignation le 19 décembre du nouveau Premier ministre Hassan Diab. C'est le 90e jour d'un mouvement de contestation sans précédent au Lilan.