Le procès en vue d'une destitution de Donald Trump aura bien lieu

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Par Euronews
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La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a voté le transfert de la procédure d'impeachment au Sénat. Un procès devrait s'ouvrir dès la semaine devant la chambre haute.

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Sept élus démocrates de la Chambre des représentants ont été désignés mercredi pour servir de procureurs au procès de Donald Trump lors d'un vote qui a également validé la transmission au Sénat de l'acte d'accusation visant le président américain.

Comme le 18 décembre, quand la chambre basse du Congrès, aux mains des démocrates, avait mis en accusation Donald Trump pour abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès, le vote a suivi, à une seule exception, des lignes strictement partisanes.

Il ouvre la voie à l'ouverture, sans doute dès mardi prochain, du procès du président, le troisième seulement de l'histoire des Etats-Unis.

Avant ce vote, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi avait dévoilé les noms des élus choisis pour porter l'accusation au Sénat. Plusieurs ex-procureurs, une ancienne responsable de la police, un avocat: "l'accent est mis sur l'expérience juridique", avait-elle souligné.

"Ce qui est important est de présenter le dossier le plus solide possible afin de protéger et défendre notre Constitution, et pour faire émerger la vérité", avait ajouté Mme Pelosi, en confiant à Adam Schiff le soin de diriger cette équipe qui, avec trois femmes, deux Noirs et une Hispanique, reflète aussi la diversité du parti.

Chef de la commission du Renseignement de la Chambre, l'élu de 59 ans a supervisé l'enquête en destitution contre Donald Trump qui, pour cette raison, l'a affublé de plusieurs surnoms dont "Schiff le fourbe" et a demandé son arrestation pour "trahison". Cet ancien procureur sera accompagné de six autres élus démocrates de la chambre, dont Jerry Nadler, le président de la commission judiciaire qui bataillait déjà contre Donald Trump à New York bien avant son élection à la tête des Etats-Unis.

"Nous y voici: une autre arnaque orchestrée par les démocrates-qui-ne-font-rien", a immédiatement tweeté le locataire de la Maison Blanche qui se dit victime depuis le début du scandale ukrainien d'une "chasse aux sorcières" sans précédent.

L'affaire ukrainienne au cœur de l'impeachment

Le vote à la Chambre a illustré, une nouvelle fois, les profondes divisions entre démocrates et républicains. Adam Schiff a accusé Donald Trump d'avoir "placé ses intérêts personnels avant ceux de la Nation", en demandant à l'Ukraine de l'aider à "tricher" pour gagner la présidentielle de novembre.

Les démocrates sont convaincus que le président a gelé une aide militaire destinée à Kiev pour forcer son président à salir Joe Biden, bien placé pour l'affronter dans les urnes.

Il a "utilisé des fonds votés par le Congrès", a encore assené Mme Pelosi. Les a-t-il "considérés comme un distributeur à billets?", a-t-elle ironisé.

Les républicains ont, eux, dénoncé une procédure "partisane" nourrie par "l'aversion" des démocrates pour le président. C'est "un cauchemar national", a estimé leur leader à la Chambre Kevin McCarthy.

Donald Trump "n'a rien fait de mal", a réaffirmé de son côté la Maison Blanche. "Il est impatient de bénéficier au Sénat des droits que Mme Pelosi et les démocrates de la Chambre lui ont refusés et s'attend à être complètement innocenté", a ajouté sa porte-parole Stephanie Grisham dans un communiqué

Lundi étant férié aux Etats-Unis, le procès devrait véritablement commencer mardi, a encore fait savoir ce fidèle défenseur de Donald Trump qui a reconnu en décembre "se coordonner" avec la Maison Blanche pour l'organisation du procès.

Un responsable de l'administration a prédit, sous couvert d'anonymat, que celui-ci ne durerait pas plus de deux semaines.

Avec 53 sièges, les républicains sont majoritaires à la chambre haute. Jusqu'ici, ils sont restés soudés autour de leur président, ce qui augure, sauf énorme surprise, de son acquittement, d'autant qu'il faudrait une majorité des deux tiers pour le destituer.

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