Après 4 mois de contestations, le mouvement s'est durci cette semaine. Samedi, le parlement a dû être défendu par la police anti-émeutes.
Samedi de violences à Beyrouth. La capitale du Liban a vécu sa journée la plus dure depuis le début du mouvement de contestation le 17 octobre dernier. 4 mois de turbulences et une colère qui déborde. Déjà cette semaine des banques avaient été dégradées par les manifestants, de nombreuses routes ont été bloquées vendredi nécessitant l'intervention de l'armée.
Samedi, c'est le parlement qui a été pris pour cible. Un rassemblement pacifiste a dégénéré en émeute. La police étant obligée d'utiliser des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Le net regain de la mobilisation cette semaine s'explique surtout par le retard pris par le nouveau Premier ministre, Hassan Diab, dans la formation d'un nouveau gouvernement.
Les Libanais se mobilisent depuis plusieurs semaines contre la crise économique et la corruption qui gangrènent le pays. Alors que la livre locale a perdu la moitié de sa valeur, 3 millions de libanais pourraient bientôt vivre sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.