Coronavirus : la Chine tente de mettre en quarantaine Wuhan et ses 11 millions d'habitants

Un des panneaux d'affichage de l'aéroport de Pékin indiquant l'annulation d'un vol en provenance de Wuhan, le 23 janvier 2020.
Un des panneaux d'affichage de l'aéroport de Pékin indiquant l'annulation d'un vol en provenance de Wuhan, le 23 janvier 2020. Tous droits réservés AP Photo/Mark SchiefelbeinMark Schiefelbein
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Par euronews avec AFP/APTN
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Pour contenir son coronavirus, la Chine tente de mettre en quarantaine la ville de Wuhan et ses 11 millions d'habitants. Un défi.

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**La Chine emploie les grands moyens pour éviter la propagation du nouveau coronavirus 2019-nCoV. La ville tentaculaire de Wuhan est désormais en quarantaine. 11 millions de personnes peuplent cette cité du centre du pays et elles ne peuvent désormais plus la quitter ou presque. Une seconde ville sera placée en quarantaine ce jeudi. Les 7,5 millions d'habitants de ****Huanggang, située à 70 km à l'est de Wuhan, sont ainsi appelés à ne pas quitter la ville sauf cas d'extrême urgence. **

Il n'est pas question de partir pour le long congé du Nouvel An chinois, en avion ou en train. Des contrôles autoroutiers ont été mis en place pour mesurer la température de ceux qui tentent de partir en voiture. Et à l'intérieur de la ville, les transports publics sont à l'arrêt. Les festivités du nouvel an ont été annulées.

Chinatopix via AP
Opération de désinfection dans une des gares ferroviaires de Wuhan, le 22 janvier 2020.Chinatopix via AP

Wuhan, capitale de la province du Hubei, est au cœur de l'épidémie qui a contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts depuis décembre. Et toutes les personnes décédées ont succombé à Wuhan ou dans sa région.

Une deuxième ville chinoise va être placée en quarantaine de facto ce jeudi, La circulation des trains à Huanggang, également dans la province du Hubei, sera interrompue jusqu'à nouvel ordre en toute fin de journée, a annoncé la mairie.

Les scientifiques ont identifié une nouvelle souche de coronavirus, une famille de virus très large qui peut provoquer un simple rhume comme une pneumopathie mortelle. En font aussi partie le SRAS, le syndrome respiratoire aiguë et le MERS.

A Genève, l'organisation mondiale de la santé collecte encore des informations pour décider de déclarer ou non une urgence internationale de santé publique. Le directeur général de l'OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué les mesures fortes prises par la Chine :

"C'est très important la transparence,si nous voulons que le monde reste sûr. Être transparent est capital. Et nous considérons que la Chine l'est et nous l'encourageons à continuer dans cette direction."

PIERRE ALBOUY / AFP
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé, à Genève le 22 janvier 2020.PIERRE ALBOUY / AFP

Il faut savoir qu'à l'époque du SRAS, en 2002-2003, l'OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie qui avait au final fait 774 morts dans le monde.

Au Royaume-Uni, à l'aéroport d'Heathrow, des passagers qui arrivaient encore de Wuhan hier ont été interrogés sur la situation sur place :

"Tout est complètement normal, mis à part que tout le monde porte un masque. Et nous avons eu droit à un papier quand on a atterri, juste pour dire contactez nous si vous avait des symptômes".

De nombreux pays renforcent désormais le dépistage à leurs frontières. Le coronavirus chinois a déjà été repéré à Pékin, Shanghai, Macao, Hong Kong, en Thaïlande (4 cas), aux Etats-Unis (1 cas), en Corée du Sud (1 cas), au Japon (1 cas) et à Taïwan (1 cas).

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