Syrie : le risque d'un bain de sang à Idleb face au blocage du Conseil de sécurité de l'ONU

Civilians flee from Idlib toward the north to find safety inside Syria near the border with Turkey, Saturday, Feb. 15, 2020.
Civilians flee from Idlib toward the north to find safety inside Syria near the border with Turkey, Saturday, Feb. 15, 2020. Tous droits réservés Uncredited
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La menace d'un bain de sang dans la région d'Idleb se renforce à mesure que les désaccords au sein du Conseil de sécurité rendent l'ONU impuissante sur le dossier syrien.

PUBLICITÉ

Les civils fuient Idleb et sa région au moment où les hostilités s'intensifient dans cette zone qui échappe au contrôle de Damas.

Les Nations unies estime à 900 000 le nombre de déplacés en trois mois dans cette région alors que la Turquie menace d'y lancer une offensive militaire contre les forces du régime de Bachar al-Aassad.

Rida Haj Bakri, déplacé syrien : "Je ne sais pas où je vais aller, je veux juste partir, rester en vie, qu'est-ce que je peux faire ?"

Selon l'ONU, 500.000 enfants figurent au nombre des civils qui tentent d'échapper à l'offensive militaire syrienne que Moscou soutient.

Une réaction des rebelles appuyés par les soldats turcs fait planer le risque d'un bain de sang dans la région.

La France estime qu'il s'agit de la "plus grande crise humanitaire depuis le début du conflit en Syrie" mais n'est pas parvenue à convaincre le Conseil de sécurité de l'ONU de signer une déclaration pour réclamer une cessation des hostilités.

La Russie s'y est opposée tandis que le dialogue semble impossible entre les représentants turcs et syrien à l'ONU.

Feridun Hadi Sinirli Olu, représentant de la Turquie à l'ONU : "Je ne lui ferai pas l'honneur d'une réponse, car je ne le considère pas comme mon homologue légitime. Son régime a du sang d'innocents sur les mains et a perdu sa légitimité il y a longtemps. Sa seule présence au Conseil est une agression contre les millions de Syriens qui ont subi d'innombrables crimes aux mains de ce régime".

Louay Falouh, représentant de la Syrie à l'ONU : "Comment donc le représentant d'Erdogan, à la tête d'un régime terroriste, meurtrier, criminel, agresseur et voleur, peut-il revendiquer son attachement au peuple syrien ? Il s'agit d'un régime terroriste, tel que reconnu par les Nations unies, grâce auquel des dizaines de milliers de combattants terroristes étrangers ont été amenés à travers le territoire turc en provenance de plus d'une centaine de pays."

Alors que sur le terrain, l'intensité des violences ne laisse guère de place à l'optimisme, l'Allemagne souligne "l'immense responsabilité" des Nations Unies et du Conseil de sécurité pour arrêter le drame qui se déroule à Idleb.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Syrie : une frappe israélienne sur le consulat d'Iran à Damas tue 7 personnes

Syrie : 20 combattants kurdes tués dans un nouveau raid de la Turquie

L'armée syrienne bombarde la province rebelle d'Idlib