Crise d'Idleb en Syrie : Erdogan annonce un sommet avec les dirigeants russe, français et allemand

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Par euronews avec AFP
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La Russie et la Turquie sont deux acteurs clés dans ce dossier, alors que les combats dans la province d'Idleb ont provoqué le déplacement d'au moins 900 000 habitants selon les Nations Unies.

Alors que les forces du régime de Damas poursuivent leur avancée dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, Ankara annonce la tenue d'un sommet avec les dirigeants russe, français et allemand.

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C'était une demande d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel. Le président français et la chancelière allemande se sont entretenus par téléphone vendredi avec Recep Tayyip Erdogan et "ont évoqué la situation en Syrie, en particulier Idleb, et les récents développements en Libye", explique un communiqué de la présidence française.

"S’agissant d’Idleb, ils ont exprimé leur préoccupation commune sur la situation humanitaire catastrophique dans laquelle se trouve la population civile et les risques d’escalade. Ils sont convenus que la crise exigeait une solution politique. Dans cette perspective, ils ont estimé nécessaire de se réunir rapidement, dans un format quadrilatéral, avec le Président Poutine", ajoute le communiqué.

C'est chose faite. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce samedi la tenue d'un sommet à 4 avec les dirigeants français, allemand et russe le 5 mars.

Moscou et Ankara, deux acteurs clés

La Russie et la Turquie jouent en effet un rôle stratégique dans la région d'Idleb, dernier grand bastion rebelle et djihadiste en Syrie : Moscou soutient le régime de Bachar al-Assad, tandis que Ankara appuie des groupes rebelles.

Ces dernières semaines, des affrontements meurtriers ont opposé les forces turques aux troupes syriennes. La Turquie a annoncé jeudi la mort de deux de ses soldats tués dans une frappe aérienne, attribuée au régime syrien.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de sources, les combats de jeudi dans la province d'Idleb ont également coûté la vie à 11 combattants pro-régime et 14 rebelles pro-turcs.

De son côté, Moscou a accusé Ankara de soutenir des groupes terroristes dans la région. Dénonçant des frappes venues des positions turques qui ont blessé quatre soldats syriens, l'armée russe a appelé jeudi "la partie turque à cesser de soutenir les actions des groupes terroristes et de leur donner des armes".

Appel au cessez-le-feu et crise humanitaire

Les dirigeants de l'UE réunis vendredi en sommet à Bruxelles avaient appelé à la cessation de l'offensive militaire menée par le régime syrien et ses alliés. Ils ont en outre exigé "un cessez-le-feu durable" et des "garanties pour la protection des civils".

"Nous ne pouvons aujourd'hui nous réunir comme s'il ne se passait rien à quelque milliers de kilomètres de nous", avait plaidé le président français Emmanuel Macron à son arrivée à Bruxelles.

"Je veux condamner avec la plus grande fermeté les attaques militaires qui sont menées depuis plusieurs semaines par le régime de Bachar al-Assad contre les populations civiles d'Idleb", avait-il déclaré.

"Il y a des guerriers de Daech (groupe Etat islamique, NDLR), des combattants, des terroristes : il faut les combattre, et nous sommes, dans le cadre de la coalition, dans ce combat. Mais c'est aussi les populations civiles, les humanitaires, des centres médicaux qui sont attaqués", avait-il ajouté.

Sur le plan humanitaire, les combats dans la province d'Idleb ont provoqué de gigantesques déplacements de population. Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies, au moins 900 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont fui l'offensive menée par le régime syrien et appuyée par Moscou.

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