Les îles grecques excédées refusent la construction de nouveaux camps de migrants

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Par Apostolos Staikos
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Les îles grecques excédées refusent la construction de nouveaux camps de migrants. Les habitants de Lesbos et Chios affrontent la police anti-émeute pour empêcher la construction imposée par Athènes de centres plus petits.

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D'un côté, des habitants qu ne veulent pas de nouveaux camps pour les migrants. De l'autre, la police anti-émeute envoyée en renfort par le gouvernement grec. Nous sommes à Lesbos. Avec celle de Chios, l'île grecque vit une deuxième journée d'affrontement. De part et d'autres des manifestants et des policiers ont été blessés.

"Ils nous jettent des pierres, des fumigènes, des gaz lacrymogènes, s'insurge Nikos Antonakas, un habitant de Lesbos. Pourquoi ? Parce qu'on veut la liberté de notre île."

"Nous n'avons aucun problème à ce que ces personnes viennent ici, ajoute Theodora Kakaroni, elle aussi résidente ici. Mais nous sommes contre le fait qu'ils soient ici en permanence. Toutes ces années précédentes, nous les avons aidés. Nous avons fait ce que nous pouvions, mais nous n'en avons plus les moyens."

Plus de 38.000 migrants s'entassent dans des conditions sordides dans les camps de plusieurs îles, officiellement prévus pour 6.200 personnes.

 Le gouvernement veut construire de nouvelles installations "fermées", plus petites.

 Même si toutes les routes sont bloquées, les manifestants tentent toujours d'atteindre la colline choisie par le gouvernement pour la construction du nouveau camp de réfugiés. Les habitants affirment que malgré les violences policières, ils ne renonceront pas à leur combat.

 Les habitants des îles se plaignent des problèmes d'insécurité et de santé publique que causent selon eux les migrants. Sans accord avec les autorités locales, le Premier ministre a envoyé lundi par bateau des engins de chantier et la police antiémeute, provoquant l'indignation.

 "Après un dialogue épuisant, un dialogue épuisant, je le répète, avec les autorités locales des îles, enfin les décisions que nous avions prises deviennent réalité", a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

 Pour protester contre ce passage en force les gouvernorats locaux de Lesbos, Chios et Samos ont appelé à une grève de 24 heures, ils sont à bout, en première ligne d'une crise insoluble. 

Journaliste • Laurence Alexandrowicz

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