Dix-neuf soldats syriens ont été tués dimanche par des tirs de drones turcs en Syrie. La province d'Idleb fait face à toujours plus de violences alors que la situation humanitaire est désastreuse.
Les combats continuent encore et toujours en Syrie. Sur le terrain, mais aussi dans le ciel. Dix-neuf soldats syriens ont été tués dimanche par des tirs de drones turcs dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où Ankara a lancé une offensive contre les forces du président Bachar al-Assad.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les attaques turques visaient un convoi militaire et une base de l'armée syrienne.
Après des semaines d'escalade de la violence, la Turquie a lancé l'opération "Bouclier du Printemps" contre le régime syrien. Cette opération a été déclenchée après la mort, jeudi, de 33 militaires turcs dans des frappes aériennes attribuées à Damas et dans lesquelles Ankara a essuyé ses plus lourdes pertes depuis le début de son intervention en Syrie en 2016.
La Turquie supporte les rebelles, tandis que le régime syrien bénéficie du soutien de l'aviation russe. Ce contexte explosif suscite les craintes de la communauté internationale, alors qu'à Idleb, la situation humanitaire est catastrophique.
Dans cette région frontalière de la Turquie, près d'un million de personnes ont déjà été déplacées. La Turquie assure qu'elle ne pourra pas « faire face » à une nouvelle vague de réfugiés. En quête d'appui occidental, Ankara a donc ouvert sa frontière avec les pays européens pour laisser passer les migrants se trouvant déjà sur son territoire.
Dans ce contexte, l’agence européenne de contrôle des frontières (Frontex) a relevé son niveau d’alerte pour toutes les frontières avec la Turquie. Une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères des pays de l’UE doit avoir lieu cette semaine pour évaluer de la situation.