La France face au Covid-19 : des moyens militaires déployés pour les patients

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Par euronews avec AFP
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Un avion de l'armée de l'air a évacué mercredi six patients de Mulhouse dans l'est de la France, confronté à la saturation des hôpitaux.

Un avion de l'armée de l'air a évacué mercredi six patients de Mulhouse dans l'est de la France, confronté à la saturation ds hôpitaux.

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En France, des moyens militaires sans précédent sont déployés contre le coronavirus. Dans la région du Grand-Est, où les hôpitaux sont saturés, un avion de l'armée de l'air a évacué mercredi six patients de Mulhouse vers Marseille et Toulon.

L'appareil, un A330 de l'armée de l'air, équipés de moyens de réanimation, a décollé vers 13H30.

Les patients, tous dans un état grave et lourdement médicalisés, avaient quitté l'hôpital mulhousien Emile-Muller à bord d'ambulances civiles quelques heures plus tôt.

Eviter une saturation des hôpitaux, c'est l'une des raisons qui ont conduit le président français à mettre en place une mesure de confinement de la population, historique en temps de paix.

"On veut éviter une propagation au sein du service des urgences, parce que nous avons des patients qui évidemment ne sont pas des cas suspect et ne viennent pas pour ces orientations là", explique Frédéric Guérin, du CHU de Bordeaux. Il faut donc "éviter toute possibilité contagieuse", dit-il.

La pénurie d'équipements de protection se fait aussi sentir dans le secteur de la santé, et le gouvernement avait promis ces derniers jours d'équiper notamment en masques ces personnels en première ligne de la lutte.

Confinement, jour 2

100 000 policiers et gendarmes ont été déployés dans tout le pays pour faire respecter ces règles drastiques, avec à partir de mercredi à la clé une amende forfaitaire de 135 euros pour "violation des interdictions de se déplacer hors de son domicile".

Mais en ce deuxième jour, les Français les respectent-elles ? "Aujourd'hui on est quand même dans un processus d'information et de pédagogie. Evidemment si on a des gens de mauvaise volonté ou des récidivistes, on verbalisera sans problème", explique Emmanuel Aubry, commandant de gendarmerie.

A Paris et en banlieue, 10 000 contrôles ont été effectués dans la nuit et 518 PV ont été dressés.

Pour l'heure, l'épidémie poursuit sa progression exponentielle, avec 1 000 nouveaux cas en 24 heures selon le dernier bilan de mardi soir, pour un total de 7 730 personnes testées positives. On compte 175 décès (27 de plus que la veille) et 699 patients dans un état grave étaient en réanimation (contre 400 dimanche) sur 2 579 malades hospitalisés.

Selon Denis Malvy, chef du service infectiologie du CHU de Bordeaux interrogé sur France Inter, "nous devons faire face à une augmentation des cas au moins dans les 10 jours à venir, le temps de l'impact bénéfique des mesures" mises en place.

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