En Inde, les quatre auteurs d'un viol collectif ont été exécutés

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Par Euronews
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En Inde, les quatre auteurs d'un viol collectif ont été exécutés. Pendus dans la prison de Tihar à New Delhi ce vendredi, ils avaient condamnés à mort à la suite de l'agression d'une étudiante de 23 ans à bord d'un bus.

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En Inde, les quatre hommes condamnés dans l’affaire d’un viol collectif en 2012, ont été pendus ce vendredi matin.

**L’agression de la jeune étudiante de 23 ans avait choqué tout le pays et la communauté internationale, elle était décédée des suites de ses blessures deux semaines après le crime. **

La mort de cette jeune femme, avait révélé au grand jour l’ampleur des violences sexuelles infligées aux femmes dans le pays, une problématique grave qui a poussé les législateurs indiens à durcir les sanctions en cas de viol. 

Les autorités ont ainsi imposé des procédures judiciaires accélérées inédites pour le système juridique indien. 

À 5 h 30, ce vendredi la pendaison des quatre individus incarcérés a donc été prononcée.

La mère de la victime entourée d'une foule de militants s'étaient réunis pour célébrer les exécutions devant la prison de Tihar à New Delhi où les criminels étaient incarcérés. 

Asha Devi, la mère de la victime, a remercié le pouvoir judiciaire et le gouvernement après la pendaison des condamnés.

``"Aujourd'hui, nous avons obtenu justice et cette journée est dédiée aux filles du pays '', a-t-elle déclaré aux journalistes. ``"Je n'ai pas pu la protéger mais j'ai pu me battre pour elle. ''

Prononcées moins d'un an après les faits, ces condamnations à mort sont le symbole d'une véritable révolution judiciaire pour l’Inde, où le traitement des procès pour viol pouvait durer une décennie.

Face aux protestations publiques et aux pressions politiques après l'attaque, le gouvernement a réformé certaines des lois antiques de l'Inde sur la violence sexuelle.

Les nouvelles lois prescrivent des sanctions plus sévères pour les violeurs et traitent de nouveaux délits, notamment les jets d'acide et le harcèlement.

Ce système juridique plus exigent n'a pas découragé pas les agresseurs.

La police a enregistré près de 34000 cas de viol en 2018.

Pour les militants, la stigmatisation autour des violences sexuelles empêche toujours les victimes de signaler leurs agressions à la police.

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