L’UE cherche encore à s’entendre sur les mesures à prendre pour répondre à la crise économique

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Par Jack Parrock
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Les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent mardi pour s’accorder sur les mesures à mettre en œuvre pour répondre à la crise économique causée par le coronavirus.

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L’activité économique est quasi à l’arrêt en Europe. La récession guette l’UE et les Etats membres. Les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent mardi pour élaborer des réponses communes à la crise provoquée par le coronavirus.

L’un des pistes est de partager l’effort financier. Le principe d’euro-obligation, des obligations corona, ne fait pas l’unanimité au sein de la monnaie unique. Plusieurs gouvernements réclament cet instrument de dette collective. Mais les Pays-Bas et l’Allemagne n’en veulent pas. Les deux pays "ont constitué une sorte de réserve de guerre pour les moments difficiles", explique Megane Greene, économiste à la Harvard Kennedy School. La Haye et Berlin ne veulent pas se porter garant pour des pays membres qui n’ont pas fait le même effort.

Une batterie de mesures à compléter

La Banque centrale européenne s’est engagée à racheter 750 milliards d’euros de dette publique. Mais l’établissement basé à Francfort juge qu’il faut aussi un effort commun des capitales. La Commission européenne propose pour sa part un programme de 100 milliards d’euros à travers des prêts aux Etats membres pour soutenir l’emploi et l’activité. La France évoque enfin un fond temporaire auquel participerait tous les Etats membres afin d’aider les pays les plus touchés.

Les ministres des Finances savent qu’ils devront s’appuyer sur le Mécanisme européen de stabilité. Ce dispositif mis en place après la crise financière de 2008 peut mobiliser près de 700 milliards d’euros.

Pour les économistes les outils sont disponibles, la décision relève désormais du monde politique. Le directeur de l’Institut Bruegel attend maintenant une réponse "forte". Selon Guntram Wolff le danger est de voir les conséquences de la pandémie se transformer en crise de la zone euro, "une crise auto-infligée qui n’est pas nécessaire au regard de la situation", prévient-il. La stratégie pour relancer l’économie européenne s’apparente à un test pour la solidarité de l’UE.

Journaliste • Grégoire Lory

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