Témoignage - Nathalie, jeune infirmière belge, plongée dans le "grand bain"

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Par Laurence Alexandrowicz
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Nathalie, jeune infirmière belge, plongée dans le "grand bain": Nathalie Dumont a quitté momentanément les urgences de l'hôpital Ixelles de Bruxelles pour intégrer l'unité Covid. Ce qui lui manque, c'est le contact avec les patients.

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Normalement Mathilde Dumont travaille aux urgences, à l'hôpital Ixelles de Bruxelles. Mais la jeune infirmière belge, depuis quelques semaines, a changé de service, pour intégrer l'unité Covid. L'expérience est éprouvante, mais enrichissante :

"J’apprends beaucoup, donc ça c’est un point positif. Mais après oui c’est stressant, il faut être hyper attentif à tout, se souvenir de tout ce qu’on a fait. Surtout qu’on a été jeté dans le grand bain comme ça, en mode 'voilà vous allez aider aux soins intensifs, vous ne serez pas doublée, vous n’aurez pas quelqu’un qui va vous expliquer comment ça se passe, débrouillez-vous.'"

Les contacts physiques lui manquent

Mathilde gardera des souvenirs de cette expérience, notamment cette dame de 80 ans, qui l'a marquée :

"Je me suis penchée vers elle, elle m'attrape et me fait un énorme câlin en me prenant par la nuque, qui est le seul endroit qui n'est pas spécialement protégé, et mon premier réflexe a été de la repousser en arrière. J'ai trouvé ça hyper violent, autant pour moi que pour elle. Ça c'est dur je trouve, de ne plus avoir ce contact avec les patients. De ne plus les voir... Ils ne voient que nos yeux, et encore avec nos lunettes, nos trucs. Je pense que ça doit être très perturbant pour eux."

Le temps d'une pause, Mathilde récupère et tente de faire baisser la pression, encouragée par les policiers qui a 20 heures, se sont postés devant l'hôpital.

En rentrant chez elle et en retrouvant ses colocataires, Mathilde laisse ses problèmes derrière elle, jusqu'à la prochaine garde, et le prochain malade à sauver.

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