Coronavirus en France : le déconfinement ne se fera pas par région, annonce le président Macron

Le président français Emmanuel Macron lors d'une visite d'une entreprise maraîchère à Cléder - Bretagne -, le 22 avril 2020
Le président français Emmanuel Macron lors d'une visite d'une entreprise maraîchère à Cléder - Bretagne -, le 22 avril 2020 Tous droits réservés Photo by STEPHANE MAHE / AFP
Par Joël Chatreau
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La délicate sortie du confinement doit se préparer avec les maires, a insisté le chef de l'Etat.

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Une fois de plus en ces temps tourmentés de coronavirus, l'information qui circulait depuis quelques jours en France sur le mode d'emploi du déconfinement à partir du 11 mai prochain n'a pas tenu la route longtemps...

Le déconfinement, a annoncé Emmanuel Macron en personne ce jeudi après-midi, ne se fera pas par région mais il s'adaptera aux "réalités de chaque territoire". Ce sont les mots prononcés par le président au cours d'une réunion en visioconférence qu'il a eu avec une vingtaine de maires de l'Hexagone, notamment ceux de grandes villes comme Marseille et Lyon, et de la capitale, Paris. La très délicate sortie du confinement doit se préparer avec les élus sur le terrain, a insisté le chef de l'Etat, et le cadre national devra être adapté et "territorialisé".

Une rentrée en fonction de la volonté des parents

Quant à la rentrée scolaire, qui doit également s'effectuer à la date du 11 mai, ses modalités restent floues, au grand dam des enseignants et des parents d'élèves. Pour tenter de les rassurer, le palais del'Elysée a indiqué qu'elle sera "progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales", notamment en fonction de la taille des communes.

Si l'on en croit les autorités, la priorité pour cette rentrée devrait être donnée aux "plus jeunes, ceux qui ne sont pas autonomes", dit l'Elysée, ainsi qu'aux enfants "les plus en difficulté". En tout cas, là encore, le président Macron ne semble pas vouloir forcer les choses : selon lui, tout se fera sur la base du volontariat des parents, et "sans obligation de retour à l'école".

Les maires invités à acheter des masques en masse

Sur le sujet qui fâche, les fameux masques, l'exécutif français reste prudent et ne s'avance guère. Il ne fait que recommander un port général du masque pour la population après le 11 mai, mais préfère pour le moment insister encore et toujours sur les gestes barrières. "Il y aura toujours une priorisation des masques FFP2 et chirurgicaux aux soignants", tranche le palais de l'Elysée.

Paradoxalement, Emmanuel Macron a encouragé les maires lors de leur discussion à travers des écrans à acheter des masques "simples" de manière massive. Et dans les transports publics, les autorités paraissent vouloir imposer ces protections du visage. L'exécutif est en train de prévoir "un cahier des charges organisationnel et sanitaire" afin de gérer au mieux la reprise des transports en commun.

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