A Gaza, les ateliers textiles reprennent leur activité avec le coronavirus

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Tous droits réservés AP Photo/Adel Hana
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Par Maxime Biosse Duplan
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Dans une bande de Gaza sinistrée économiquement par des décennies de conflit avec Israël et de blocus, l'épidémie de coronavirus constitue, une fois n'est pas coutume, une opportunité pour certains.

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Dans une bande de Gaza sinistrée économiquement par des décennies de conflit avec Israël et de blocus, l'épidémie de coronavirus constitue, une fois n'est pas coutume, une opportunité pour certains.

Plusieurs ateliers de confection de textile ont rallumé leurs machines pour produire des masques et d'autres équipements de protection. Une activité inespérée...

Ismael Jahjouh, propriétaire d'un atelier textile : "Nous exportons nos masques et nos combinaisons de protection en Israël en grandes quantités. Ils les exportent vers l'Europe. Nous produisons 5 000 masques et 500 combinaisons de protection par jour. Notre production avait cessé mais le coronavirus est venu nous apporter du travail. Nous avons la capacité de travailler et de produire beaucoup plus."

La chance de la bande de Gaza, c'est d'avoir pour l'instant échappé à l'explosion de Covid-19. Ici, pas de confinement, et des manufactures qui ne sont pas bloquées.

Abd Al Raouf Abu Asi, tailleur : "Nous vivons en état de siège et cela a un grand impact sur nous autres, tailleurs et autres métiers. Le coronavirus a créé une nouvelle réalité partout, et pour nous, il a également créé de nouvelles opportunités d'emploi. Ce travail n'existait pas auparavant et maintenant beaucoup des ateliers fabriquent des vêtements de protection et les exportent en Israël."

Mais alors que la pandémie a amélioré le sort de quelques industries, les travailleurs occasionnels dans d'autres secteurs de l'économie ont souffert de l'impact plus large sur la région.

Abu Mudalala, professeur d'économie à l'Université Al-Azhar, Gaza : "Les estimations indiquent maintenant que les travailleurs journaliers sont venus s'ajouter aux chômeurs, ce qui porte le taux de chômage à plus de 70%."

Et si le coronavirus devait exploser dans le territoire palestinien, l'ONU a averti que Gaza ferait face non seulement à une "catastrophe" économique mais aussi humanitaire.

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