La Chine a effectué ce mardi les vols inauguraux d'un nouveau vaisseau spatial et d'un lanceur. Ces engins vont être utilisés à terme pour construire la station spatiale chinois et pour envoyer un taïkonaute sur notre satellite.
La Chine a franchi une étape cruciale dans son programme spatial. Pékin a effectué ce mardi le vol inaugural de son nouveau vaisseau, propulsé par une fusée "Longue-Marche 5B", depuis la base de Wenchang sur l'île de Hainan dans le sud du pays.
L'objectif de cet engin sera d'abord d'acheminer des taïkonautes vers la future station spatiale chinoise. Et à plus long terme, de réaliser des vols habités vers la Lune.
Ce vol inaugural a été effectué à vide, par soucis de sécurité. Mais prochainement, jusqu'à six passagers pourront prendre place à bord, contrairement à la précédente génération de vaisseau chinois "Shenzou", construits sur le modèle des "Soyouz" russes, où seuls trois astronautes pouvaient embarquer.
Cette nouvelle génération est, selon ses concepteurs, plus sûre, plus rapide, plus résistante à la chaleur, plus longue (8,8 mètres) et plus lourde (21,6 tonnes).
Cette nouvelle capsule est donc mue par la fusée "Longue-Marche 5B" qui a aussi effectué son baptême ce mardi. Ce nouveau lanceur chinois de 54 mètres de long et 849 tonnes peut envoyer dans l'espace des charges de 22 tonnes.
Palais céleste
L'assemblage de la future grande station spatiale chinoise (CSS) devrait débuter cette année et s'achever en 2022. Elle pourrait reprendre l’appellation de "Tiangong", pour "Palais céleste" en madarin, déjà portée par les deux précédentes stations chinoise.
Quant à la Lune, la Chine espère envoyer un homme sur notre satellite dans une dizaine d'années et y installer ensuite une base.