Le nouveau président Évariste Ndayishimiye a prêté serment deux mois avant la date initialement prévue en raison de la mort soudaine de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.
Le nouveau président Évariste Ndayishimiye a prêté serment deux mois avant la date initialement prévue en raison de la mort soudaine de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.
L'héritier de Pierre Nkurunziza
Organisée dans un stade de Bujumbura, la capitale, la cérémonie s'est tenue dans le contexte particulier de la crise sanitaire. Mais dans les tribunes officielles, les masques et mesures de distanciation sociale étaient quasiment absents.
Élu président le 20 mai dernier, le général Évariste Ndayishimiye, 52 ans, est un homme du sérail, l'un des acteurs clés du pouvoir ayant mené une répression brutale en 2015 faisant plus de 1.200 morts et conduit 400.000 Burundais à l'exil.
Les manifestations avaient éclaté après la candidature controversée de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Des exactions avaient visé opposants, journalistes et militants des droits de l'Homme.
Le Burundi face à une pauvreté endémique
Petite Etat d'Afrique de l'Est, le Burundi est considéré comme l'un des pays les pauvres du monde. Une pauvreté qui s'est accrue durant les quinze années de règne de Pierre Nkurunziza, mort il y a dix jours, officiellement d'une crise cardiaque. Mais l'hypothèse d'un décès dû au Covid-19 est soulevée.
Pierre Nkurunziza, qui a refusé les mesures de confinement, avait déclaré que le Burundi serait protégé du Covid-19 par la grâce divine. Selon les statistiques nationales, la pandémie n'aurait fait qu'une centaine de morts au Burundi. Des chiffres qui laissent beaucoup sceptiques.