"Soit vous signez, soit 351 membres d'équipage seront licenciés". Selon les syndicats, #Ryanair dicte sa loi pour réduire ses coûts. Reportage en intégralité ce week-end.
La crise du coronavirus a sensiblement fragilisé le secteur de l'aviation en Europe, au point de pousser les compagnies aériennes à tout faire pour réduire leurs coûts. Dans ce contexte, le personnel naviguant de Ryanair dénonce les menaces de l'entreprise, qui souhaite imposer des réductions drastiques de salaires, voire des licenciements massifs.
Notre journaliste Hans von der Brelie a rencontré Francesca Rinaldi, hôtesse de l'air basée en Allemagne, et syndiquée au sein de la compagnie low cost.
Le Covid-19, prétexte au licenciement
"Ici, ils menacent implicitement mais aussi assez explicitement en disant qu'il y a un surplus de 571 membres d'équipage de cabine sur 940. Ils veulent donc se débarrasser de près de 60% du personnel de cabine" indique-t-elle. Les salaires sont compris entre 1200 euros et 2200 euros par mois dans sa profession.
La situation est aussi tendue en Espagne ou les négociation ont quasiment mené à la "dictature" selon Gustavo Silva, salarié de Ryanair, membre du syndicat USO. "Ryanair nous dit, soit vous signez, soit 351 membres d'équipage seront licenciés".
En France, les réductions de salaires demandée par l'avionneur sont à la limite du "seuil de pauvreté" d'après Damien Mourgues, du SNPNC-FO.
"Nous avons reçu une proposition de la compagnie qui propose de réduire nos salaires de 10% et de réduire aussi nos temps de travail, ce qui réduirait les salaires à 900 euros net."
"C'est une forme de chantage, puisque dans cette proposition était clairement expliqué que si nous n'acceptons pas, la compagnie se trouverait avec un surplus de 27 personnes membres d'équipage (en France), dont il fallait se séparer".
La société Ryanair n'a pas souhaité répondre aux sollicitations d'Euronews.