Trafic d'antiquités : coup de filet à Paris

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Par Euronews avec AFP
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Cinq personnalités parisiennes ont été arrêtées en début de semaine, soupçonnées d'avoir participé à un vaste réseau de trafic d'antiquités et d’œuvres d'art en provenance du Proche et du Moyen-Orient.

Retentissant coup de filet dans le monde des antiquités à Paris. Cinq personnalités du milieu ont été arrêtées en début de semaine, soupçonnées d'avoir participé à un vaste réseau de trafic d’œuvres.

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Des centaines de pièces en provenance du Proche et du Moyen-Orient sont concernées, représentant plusieurs dizaines de millions d'euros. Certaines ont été retrouvées dans de grandes institutions comme le Louvre Abou Dhabi ou le "Met" de New York.

Un trafic décrypté par Christos Tsirogiannis, spécialiste du trafic d'antiquités, à l'AIAS de l'Université d'Aarhus

"L'origine des objets est brouillée"

"Les galeries ou les maisons de vente aux enchères brouillent continuellement la provenance de ces objets et cachent leur véritable origine, par exemple s'ils ont été pillés et sortis clandestinement des pays d'origine. Et puis ils blanchissent les objets en les expédiant à d'autres maisons de vente aux enchères et galeries de revendeurs et parfois ils les rachètent eux-mêmes pour créer une fausse notoriété qui n'a jamais existé", explique-t-il.

Egypte, Libye, Syrie... un trafic nourrit par l'instabilité politique

Egypte, Libye, Syrie... les trafiquants ont profité de l'instabilité de ces pays. L'enquête préliminaire, débuté il y a deux ans, a mené à ces arrestations à Paris, place-forte mondiale du secteur. Parmi les suspects, le président de la maison Pierre-Bergé & Associés.

Paris, une place-forte pour les antiquités

"J'ai eu des affaires concernant la maison de vente Pierre Bergé en 2018 et j'ai prévenu les autorités françaises mais je n'ai jamais eu de réponse de leur part, et je ne sais pas ce qui est arrivé aux objets. Il y a donc un manque de coopération principalement de la part du marché lui-même mais aussi parfois de la part des autorités, et cela doit changer", estime Christos Tsirogiannis.

Il y a un manque de coopération principalement de la part du marché mais aussi parfois de la part des autorités, et cela doit changer
Christos Tsirogiannis
Expert en trafic d'antiquités, AIAS, Université d'Aarhus

Parmi les autres suspects figurent un expert de l'archéologie méditerranéenne, une ancienne conservatrice du Louvre, un galeriste parisien réputé de la rive gauche et un marchand d'art. Elles ont été interpellées lundi et mardi par les agents de l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC).

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