Les militants pro-démocratie redoutent que cette loi signe la fin de nombreuses libertés dans ce territoire.
La Chine a adopté ce mardi une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. On ne connaît pas le contenu détaillé du texte.
Les autorités chinoises affirment que cette loi vise à assurer la stabilité à Hong Kong et mettre fin aux actions violentes perpétrées ces derniers mois dans ce territoire.
Les militants pro-démocratie, eux, redoutent que ce texte soit une manière pour Pékin de museler toute opposition.
Quelques-uns s'étaient rassemblés ce mardi dans le centre de Hong-Kong, pour dénoncer cette loi.
Joshua Wong, un des leaders du mouvement pro-démocratie, s'est exprimé sur Twitter.
« Désormais, a-t-il écrit, Hongkong entre dans une nouvelle ère de règne de terreur, à l'instar de la période de Terreur Blanche à Taïwan, avec des prisons secrètes, des procès à huis-clos, des médias réduits au silence et une censure politique. »
Hong Kong est un territoire semi-autonome qui a conservé une certaine liberté depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Mais Pékin ne cesse de vouloir étendre son influence. L'adoption de cette loi sur la sécurité semble en être la dernière illustration.
Les manifestations quasi-quotidiennes de l'opposition n'y changent rien. Pas plus que les pressions internationales.
Bruxelles et Washington
Cette loi sur la sécurité "risque de miner sérieusement le principe 'Un pays, deux systèmes' et le haut degré d'autonomie ainsi que la prospérité de Hong Kong", a réagi Nicolas Chapuis, ambassadeur de l'Union européenne en Chine.
Anticipant le vote, Washington avait annoncé lundi la fin des ventes d'équipement de défense sensible à Hong Kong pour éviter "qu'il tombe aux mains" de l'armée chinoise. Pékin a promis mardi des "représailles".