Mais Andrzej Duda et Rafal Trzaskowski ont privé les électeurs polonais d'un véritable débat d'avant second tour.
On aurait pu croire que c'était en raison du Covid-19, mais non. En Pologne, les candidats à l'élection présidentielle ne sont pas parvenus à se mettre d'accord pour répondre côte-à-côte aux questions des journalistes et offrir un véritable débat présidentiel aux électeurs polonais. Le podium d'Andrzej Duda était vide à Lezno où Rafal Trzaskowski a répondu aux questions de plusieurs journalistes.
Même scénario sur le plateau télévisé de la chaîne publique TVP, mais cette fois-ci c'est Andrzej Duda qui était seul à répondre aux questions. Trzaskowski a refusé de se rendre sur ce plateau affirmant que le débat serait une mise en scène en faveur du président sortant. TVP aurait, affirme-t-il, soutenu la campagne de Duda et serait sous l'influence du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS).
Duda lui-même, au début de la semaine, avait refusé de prendre part à un débat organisé par une chaîne de télévision privée, TVN, pour des raisons similaires. Duda a accusé Trzaskowski de "vouloir organiser un débat sous la protection des médias étrangers", faisant référence au fait que TVN et Onet ont respectivement des propriétaires américains et suisses-allemands.
Mais peu importe finalement, les sondages les donnent au coude-à-coude pour le second tour de l'élection présidentielle qui aura lieu ce dimanche 12 juillet.
Au premier tour, Duda avait obtenu 43,50 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle et Trzaskowski était arrivé en deuxième position avec 30,46 % des suffrages.
Le taux de participation avait été de 64 % et il pourrait être plus important dimanche prochain.