Les Hongkongais appellent à l'aide en silence, de peur d'être arrêtés

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Par Sandrine Delorme avec AFP
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Sans même un mot sur une pancarte, ils dénoncent la nouvelle loi sur la sécurité nationale qui signifient, selon eux, la fin de la liberté d'expression.

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A Hong Kong, des manifestants contre la nouvelle loi sur la sécurité nationale ont brandi des feuilles blanches de peur que leurs mots ou leurs paroles ne conduisent à leurs arrestations.

Une protestation symbolique après la publication d'un document de 116 pages, qui précise les nouveaux pouvoirs de surveillance de la police et du gouvernement, des pouvoirs larges et manquant de contrôle selon des juristes de la région chinoise.

Entre-temps, un éminent militant pro-démocratie, Joshua Wong, est sorti de sa dernière comparution devant un tribunal pour une accusation antérieure à la nouvelle loi et il appelle à l'aide, comme beaucoup :  

"Bien que nous ayons encore une chance, nous espérons toujours faire savoir au monde que le moment est venu de soutenir Hong Kong, et qu'il est temps pour les Hongkongais de maintenir notre élan".

Des opposants comme Wong affirment que la loi met effectivement fin à la liberté d'expression. Pékin le nie. Mais cette loi prévoit bel et bien des perquisitions sans mandat, des contrôles sur internet, de la surveillance, de l'espionnage des Hongkongais et de la censure comme dans l"éducation où des livres ont déjà été retirés des programmes...

Plus en détails

Les forces de l'ordre pourront notamment procéder à des perquisitions sans mandat s'ils estiment qu'il existe une menace "imminente" pour la sécurité nationale; elles ont également reçu le pouvoir de contrôler et de supprimer sur internet toute information s'il y existe des "motifs raisonnables" de penser qu'elle viole la loi sur la sécurité nationale.

La police peut ordonner aux entreprises du secteur de l'internet et aux prestataires de services de retirer tout information et saisir tout leur matériel.

Dans le cas où elles refuseraient de s'exécuter, elles seraient passibles d'amendes et d'une peine allant jusqu'à un an de prison.

Les sociétés sont également tenues de fournir les registres d'identification ainsi qu'une assistance pour permettre de déchiffrer des données.

La cheffe de l'exécutif Carrie Lam s'est vue octroyer de larges pouvoirs en matière de surveillance sécuritaire, comme intercepter des communications.

Le chef de la police peut demander à des organisations politiques internationales, y compris taïwanaises, de fournir des informations sur leurs activités à Hong Kong, y compris des données personnelles, leurs sources de revenus et leurs dépenses.

La nouvelle loi rend illégales certaines opinions politiques comme le soutien à l'indépendance ou à une plus grande autonomie du territoire.

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