Covid-19 : l'italie enregistre une victoire à Bergame, mais reste prudente

Covid-19 : l'italie enregistre une victoire à Bergame, mais reste prudente
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Par euronews avec AFP, AP
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L'Italie enregistre une victoire à Bergame, épicentre du début de l'épidémie de Covid-19, et précise une liste de 13 pays où il ne faut pas aller 14 jours avant de fouler le sol italien.

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La ville de Bergame, en Italie, peut faire la fête. Après avoir été l'une des plus touchées par l'épidémie de coronavirus, l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Bergame, est exempte de cas de Covid-19 pour la première fois depuis le début de la crise. Une nouvelle qui a été saluée sur place par une minute de silence et puis une clameur de joie...

Mais l'Italie ne veut pas faire d'erreurs en se montrant trop confiante. L'Union européenne a établi une liste de 15 pays dont les voyageurs sont autorisés à franchir nos frontières, on pourrait donc en déduire que les autres sont interdits. Mais ce n'est pas si simple, car il y a de nombreuses exceptions. Le gouvernement italien vient donc de préciser une liste de 13 pays interdits : l'Arménie, Bahreïn, le Bangladesh, le Brésil, la Bosnie-Herzégovine, le Chili, le Koweït, la Macédoine du Nord, la Moldavie, Oman, le Panama, le Pérou et la République dominicaine.

Toute personne qui est restée ou passée par ces pays au cours des 14 derniers jours ne pourra pas entrer ou transiter en Italie, à l'exception des Italiens qui doivent se mettre en quarantaine pour deux semaines.

La Roumanie ne fait pas partie de la liste italienne, mais cela pourrait venir. Neuf pays, dont l'Autriche, la Finlande, la Grande-Bretagne ou encore la Slovénie, ont imposé des restrictions de voyage aux ressortissants roumains, y compris une quarantaine de 14 jours en raison de la recrudescence de Covid-19. Bucarest ayant enregistré jeudi son plus haut pic de contamination en 24h.

Polémique en Roumanie

Plus de 600 personnes testées positives au nouveau coronavirus ont quitté les hôpitaux de Roumanie ces derniers jours, profitant d'un vide législatif, alors que ce pays s'inquiétait jeudi d'une hausse record du nombre de nouveaux cas.

Au total, "624 patients ont demandé à rentrer chez eux" et risquent désormais de transmettre la maladie alors que les autorités ne disposent plus d'aucun moyen pour les contraindre à l'isolement, a déclaré mercredi soir le ministre de la Santé Nelu Tataru à une chaîne de télévision.

Cette annonce intervient après la recrudescence des contaminations en Roumanie, avec 614 nouveaux cas recensés jeudi, soit le plus grand nombre en 24 heures depuis le début de l'épidémie. Le pays de 19,5 millions d'habitants a à ce jour enregistré 30 789 cas et 1 834 décès, dont 18 au cours des dernières 24 heures.

A l'origine de cet imbroglio, un arrêt de la Cour constitutionnelle selon lequel l'hospitalisation des personnes asymptomatiques ou présentant des symptômes légers de Covid-19, ainsi que le confinement, "portent atteinte aux droits fondamentaux" et ne sauraient être imposés par un simple décret du gouvernement.

Invoquant cet arrêt entré en vigueur vendredi, plus de la moitié des quelque 50 000 personnes mises en quarantaine chez elles après être revenues de pays considérés comme des zones à risque ont pour leur part quitté leur domicile, en dépit des recommandations des médecins, a précisé M. Tataru.

Pour contrecarrer la décision de la Cour, le gouvernement libéral a adopté un nouveau projet précisant les conditions d'hospitalisation ou de quarantaine des malades et des personnes asymptomatiques.

Ce texte sera soumis au vote des députés jeudi soir. L'opposition sociale-démocrate, qui critique la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement et appelle à un déconfinement plus rapide, a déposé plusieurs amendements qui rendraient notamment obligatoire le consentement des malades à toute mesure les visant. Un recours en justice est également autorisé.

Prudence aussi en Espagne

En Espagne, le nombre d'infections quotidiennes à l'échelle nationale a doublé en 24 heures. Les autorités des îles Baléares prévoient de rendre le port du masque obligatoire à l'extérieur à partir de lundi, après avoir détecté trois nouveaux foyers cette semaine à Majorque. Auparavant, les autorités avaient signalé cinq autres foyers sur cette île et un autre à Ibiza.

Le masque ne sera en revanche pas obligatoire à la plage ou à la piscine, ni lorsque l'on fait du sport.

Cette décision suit celle du gouvernement régional de Catalogne qui a imposé le masque depuis jeudi même lorsque la distance de sécurité peut être respectée, en raison d'un foyer important de contagion dans une zone de cette région du nord-est de l'Espagne, autour de la ville de Lérida où plus de 200 000 habitants sont isolés depuis samedi.

En Catalogne, les personnes se baignant ou bronzant à la plage ou les sportifs sont également exemptés du port du masque.

L'Espagne, l'un des pays les plus touchés en Europe par la pandémie avec plus de 28 300 morts, suit de près plus de 70 foyers de reprise de l'épidémie.

En France et en Grèce, les autorités mettent en garde la population, les règles de distanciation sont trop souvent ignorées. Les Grecs notamment ont enregistré de nouveaux cas importés des pays voisins des Balkans. Athènes a indiqué qu'elle pourrait annoncer de nouvelles restrictions lundi.

Le point en France

En France, 14 nouveaux décès liés au Covid-19 ont été enregistres au cours des dernières 24 heures dans les hôpitaux, portant à 29 979 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé (DGS).

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La baisse du nombre de malades en réanimation se poursuit, 512 patients atteints d'une forme grave étant concernés, soit 17 de moins que mercredi, précise la DGS dans un communiqué.

Au total, 7 177 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, avec 79 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures.

Les quatre mêmes régions accueillent toujours 70 % des patients hospitalisés en réanimation : l'Ile-de-France, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Guyane.

En Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte), on relève 214 hospitalisations, dont 41 en réanimation (quatre de moins que la veille).

Le bilan dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), arrêté actuellement à 10 476 morts, sera actualisé le 15 juillet.

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Le "v_irus continue de circuler sur le territoire_", rappelle la DGS.

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