Présidentielle en Pologne : les deux finalistes tentent de convaincre les indécis

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Les électeurs qui ont donné leur voix aux candidats d'extrême-droite et de centre-gauche au premier tour sont particulièrement courtisés.

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Les électeurs qui ont donné leur voix aux candidats d'extrême-droite et de centre-gauche au premier tour sont particulièrement courtisés pour le second tour de la présidentielle polonaise opposant le conservateur Andrzej Duda au libéral Rafał Trzaskowski et qui se déroule ce dimanche.

En Pologne, le président sortant Andrzej Duda vise sa réélection dimanche lors du second tour de la présidentielle. S'il est arrivé en tête au premier avec deux millions et demi de voix d'avance, la victoire n'est pas assurée pour autant. Tout dépendra entre autres du report de voix des électeurs du candidat d'extrême-droite Krzysztof Bosak.

Mais celui-ci a été clair : il n'appelle à voter pour personne. "Aucun des candidats au deuxième tour ne mérite notre soutien", avait déclaré Krzysztof Bosak, candidat de la Confédération (extrême-droite). "Nous laissons cette décision à nos électeurs", ajoute Konrad Berkowicz, député du parti.

Et pourtant, cette réserve de voix de 1,3 millions d'électeurs serait un bon coup de pouce pour le conservateur Adrzej Duda, qui promet de nombreux avantages sociaux, un renforcement des liens avec les Etats-Unis et qui a mené une campagne particulièrement virulente contre la communauté LGBT.

Les électeurs de centre-gauche très courtisés aussi

Le deuxième finaliste du scrutin présidentiel Rafał Trzaskowski, libéral et europhile, courtise de son côté les électeurs du candidat de centre-gauche Szymon Hołownia, qui constitue une réserve de plus de deux millions et demi de voix. Ce dernier a pour sa part annoncé qu'il ne voterait pas pour Andrej Duda.

"Beaucoup de partisans de Szymon Hołownia n'ont pas vraiment leur candidat au second tour. Et ils ne veulent pas choisir le moins pire", souligne ce partisan de Szymon Hołownia. "Mais la plupart d'entre nous choisiront probablement le moins pire, à savoir Rafał Trzaskowski."

En tout, les deux candidats éliminés représentent 20% des suffrages exprimés du premier tour. Mais à défaut de consignes claires de leur part, les deux finalistes ont du redoubler d'efforts pendant la campagne entre les deux tours pour les convaincre de ne pas se réfugier dans l'abstention

"Si les électeurs de Hołownia se rendent aux urnes, alors les chances de Trzaskowski augmentent. Cependant, s'ils restent chez eux et les électeurs de Krzysztof Bosak se rendent aux urnes - alors les chances du président sortant augmentent", analyse Łukasz Stach, politologue à l'Université pédagogique de Cracovie.

Selon des analystes, dans ce jeu de vases communicants, les jeunes électeurs, les plus proches du centre gauche et de droite, pourraient avoir un impact décisif sur l'issue du scrutin. "Les sondages suggèrent une course serrée entre les deux finalistes", souligne Leszek Kabłak, le correspondant d'euronews à Cracovie.

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