14 juillet : les personnels soignants insatisfaits du Ségur de la santé ont manifesté ce mardi

Manifestation de personnels soignants, Paris le 14 juillet 2020
Manifestation de personnels soignants, Paris le 14 juillet 2020 Tous droits réservés ZAKARIA ABDELKAFI/AFP
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Par euronews avec AFP
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Mis à l'honneur lors du défilé du 14 juillet en France, les personnels soignants ont manifesté pour dénoncer les accords conclus lors du Ségur de la santé, jugés insuffisants.

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Alors que le président Macron rendait hommage aux personnels soignants lors du traditionnel défilé du 14 juillet, nombreux sont ceux qui ont fait le choix de lui répondre dans la rue, à quelques heures d'intervalles, pour dénoncer les accords conclus lundi lors du Ségur de la santé, jugés insuffisants.

En tout plusieurs milliers de personnes ont défilé ce mardi à Paris, mais aussi à Lyon et Toulouse. Des soignants loin d'être satisfaits du résultat du "Ségur de la santé". Lundi, un plan de 8,1 milliards d'euros a été validé par trois syndicats sur cinq. Il prévoit une hausse de salaire de 183 euros net par mois pour l'ensemble des personnels hospitaliers paramédicaux et non-médiaux comme les agents techniques et administratifs.

Ils intègrent en plus une révision des grilles de salaires pour certains métiers, de l'ordre de 35 euros net mensuels en moyenne, et de nouvelles majorations pour les heures supplémentaires, le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.

Ces mesures "n'ont pas répondu aux attentes", et notamment au "minimum de 300 euros pour tous les agents", a estimé Paule Bensaid, infirmière dans un EPSM (établissement pour adulte handicapé) à Lille, en insistant sur le manque de moyens de l'hôpital public : "là où je travaille, on n'a pas eu de masque avant le 30 avril".

"Premiers de corvées, derniers considérés"

A Paris, la manifestation a rassemblée plusieurs milliers de personnes, depuis la place de la République jusqu'à celle de la Bastille. Le défilé était organisé quelques heures après la cérémonie d'hommage aux personnels soignants, place de la Concorde dans le cadre des célébrations du 14 juillet.

Parmi les manifestants, certains venaient d'un rassemblement organisé par des "gilets jaunes" devant l'Inspection générale de la police (IGPN) afin de dénoncer les violences policières. Étaient également présents le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez et le député LFI Eric Coquerel.

A Lyon, quelque 500 personnes, parmi lesquelles de nombreux "gilets jaunes", ont défilé derrière une banderole "premiers de corvées, derniers considérés". A Bordeaux, ils étaient entre 150 et 200, réunis dans le centre-ville.

"Certes nous avons eu une augmentation mais cet accord ne garantit pas une meilleure organisation du travail ni l'interruption des fermetures de lits, ce qui était pour nous primordial", a dénoncé Laurence Lagoubie, dont le syndicat (CGT) a refusé de signer l'accord.

A Toulouse, 250 personnes selon la police et 400 selon les organisateurs ont pris part à la manifestation. Pour Joël, éducateur dans le médico-social et représentant SUD, "on parle beaucoup de la santé mais nos problèmes se recoupent et nous souffrons aussi d'une gestion comptable".

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