Les mesures de déconfinement se sont traduites par la réouverture des piscines municipales. En cette période estivale, l'affluence est vive. Mais peut-on se baigner sans risquer de contracter le virus ?
Les mesures de déconfinement se sont traduites par la réouverture des piscines municipales. En cette période estivale, l'affluence est vive. Mais peut-on se baigner sans risquer de contracter le virus ?
"Maman, y fait chaud ! Est-ce qu'on peut aller à la piscine ?" La conjugaison des vacances scolaires et des fortes chaleurs estivales amènent beaucoup d'enfants à réclamer de se baigner à la piscine.
L'envie est encore plus forte que ces établissements sont restés fermés durant les longs mois de confinement. Les autorités ont donné leur feu vert à la réouverture des piscines. C'est le cas dans plusieurs pays de l'Union européenne, dont la France, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne.
Le Covid-19 et l'eau des piscines
Tous les organismes de santé publique le précisent : il n'existe aucune preuve que le SRAS-Cov-2, le virus qui cause le COVID-19, peut se propager aux personnes par l'eau des piscines. Les scientifiques mettent en avant le fait que les virus de la famille des coronavirus semblent trop fragiles et survivent trop peu longtemps dans le milieu extérieur pour se transmettre dans les piscines.
C'est ce que dit l'organisme de référence aux Etats-Unis, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) : "Rien ne prouve que le virus qui cause le COVID-19 puisse se propager aux gens par l'eau dans les piscines, les cuves thermales ou les terrains de jeux aquatiques. De plus, le bon fonctionnement de ces sites aquatiques et la désinfection de l'eau (au chlore ou au brome) devraient inactiver le virus".
En France, les agences régionales de santé (ARS) vont dans le même sens.
Slip, bonnet de bain... et masques !
S'il semble que l'eau des piscines n'est a priori pas un vecteur du Covid-19, les risques existent dans l'environnement général des piscines. Ces lieux accueillant du public, ils doivent appliquer des règles sanitaires plus ou moins contraignantes.
- Limitation de la capacité d'accueil : pour éviter que trop de personnes se croisent aux abords des bassins ou dans l'eau, la capacité d'accueil est limitée. En temps normal, dans les piscines couvertes, il ne doit pas y avoir plus d'un baigneur par mètre carré. Désormais, les autorités préconisent 1 baigneur pour 2 m². A Lyon, les piscines municipales ont mis en place un système de réservations obligatoires par créneau de deux heures pour éviter les attroupements à l'entrée des établissements.
Distanciation physique : la limitation de la capacité d'accueil s'accompagne de la règle de distanciation physique de deux mètres. Cela se traduit par exemple par la fermeture des vestiaires collectifs. Autrement dit, il est recommandé de porter sa tenue de bain sous les vêtements en arrivant à la piscine.
Slip, bonnet de bain... et masques ! Dans toutes les piscines, le port du masque est obligatoire en dehors de l’activité de baignade. Cela concerne toutes personnes de plus de 11 ans, dès l’entrée dans l’établissement jusqu’à la douche. Les règles comportementales habituelles s'appliquent toujours (bonnet, douches, pédiluves...)
Baignade en mer, pour ceux qui peuvent, mais attention aux noyades
Ceux qui ont la chance de résider sur le littoral peuvent profiter autrement des activités aquatiques en mer ou dans l'océan : le risque de contamination de l'eau de mer par le Covid-19 serait très faible. Même s'il n'y a aucune étude sur la survie du SRAS-Cov-2 dans l'eau de mer, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) estime que "l'effet de dilution" devrait contribuer à "diminuer la charge virale et la salinité peut contribuer à l'inactivation, comme cela se produit avec des virus similaires."
Cela dit, la ministre française des Sports Roxana Maracineanu a demandé début juillet aux collectivités locales de "rouvrir les piscines" après la crise du Covid-19, afin de lutter contre les noyades durant l'été. Après le confinement et les premières fortes chaleurs, le ministère a regretté "une hausse des comportements à risque (...) notamment dans les zones de baignade non surveillées et en piscines privées".