Donald Trump retire son statut spécial à Hong Kong, une pression supplémentaire sur Pékin

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Tous droits réservés Evan Vucci/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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Donald Trump met fin au régime économique spécial de Hong Kong pour dénoncer la répression des libertés officialisée par Pékin sur le territoire chinois depuis le 30 juin.

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Le président américain Donald Trump a mis fin au régime économique préférentiel accordé jusqu'ici à Hong Kong. En cause, la mise en place de la loi chinoise sur la sécurité nationale sur le territoire hongkongais le 30 juin dernier. Les Etats-unis ont donc aussi fait passer une loi qui prévoit des sanctions contre les individus et entités impliqués dans la répression des libertés de la population.

"Hong Kong sera traité comme la Chine : pas de privilège spécial, pas de traitement économique spécial et pas d'exportations de technologies sensibles", a-t-il dit. Et comme vous le savez, nous imposons des droits de douane massifs, nous avons imposé des droits de douane très importants à la Chine. C'est la première fois que cela lui arrive".

Il a ajouté n'avoir aucune intention de rencontrer le président chinois Xi Jinping pour apaiser les tensions.

Le milliardaire Républicain a estimé que le contrôle exercé par Pékin sur Hong Kong marquait la fin de la puissance économique de l'ex-colonie britannique.

Il a aussi prédit une hémorragie des cerveaux à Hong Kong. "Leur liberté leur a été retirée (...), beaucoup de gens vont partir", a affirmé Trump avant d'ajouter : "la loi sur l'Autonomie de Hong Kong, approuvée à l'unanimité par le Congrès, donne à mon administration de nouveaux outils puissants pour faire rendre des comptes aux individus et aux entités impliqués dans la répression des libertés à Hong Kong".

En réaction, Pékin a dénoncé une ingérence flagrante ans les affaires intérieures de la Chine et entend rendre la pareille aux Américains.

La décision de la Maison blanche remet en question les dizaines de milliards de dollars de commerce annuel entre les États-Unis et le territoire hongkongais.

Elle compromet également le statut de Hong Kong en tant que centre financier mondial, et sa position de porte d'entrée de la Chine sur les principaux marchés financiers internationaux.

La loi chinoise sur la sécurité nationale entraîne un recul des libertés inédit depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997.

Pour les Etats-Unis comme pour d'autres pays occidentaux, et pour les militants hongkongais pro-démocratie, cette loi a pour but de museler l'opposition après les manifestations monstres de l'an dernier, qui visaient à dénoncer l'influence de Pékin dans sa Région autonome spéciale.

Pour la Chine, il s'agit avec ce texte d'assurer la stabilité, de mettre fin au vandalisme ayant émaillé les manifestations de 2019 dans ce territoire de 7,5 millions d'habitants, ainsi que d'y réprimer le courant militant pour l'indépendance.

Huawei et Ouïghours

Washington a multiplié les pressions sur Pékin ces derniers jours.

La veille, le secrétaire d'Etat américain avait prévenu que les Etats-Unis considéraient les revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale comme "illégales". Alors que les Etats-Unis s'abstenaient jusque-là de prendre position dans les différends territoriaux dans cette région, se contentant d'y affirmer la "liberté de navigation", Pompeo a explicitement pris partie pour les autres Etats riverains.

Et les Etats-Unis ont obtenu une victoire dans leur lutte contre le géant chinois des télécoms Huawei, qu'ils accusent d'espionnage potentiel au profit de Pékin : le Royaume-Uni a annoncé mardi qu'il allait expurger son réseau 5G de tout équipement produit par Huawei en raison d'un risque pour la sécurité du pays.

La semaine dernière, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils refuseraient des visas à trois hauts responsables chinois accusés d'avoir orchestré la répression contre des musulmans ouïghours au Xinjiang, vaste région du nord-ouest chinois.

En réaction, Pékin a décidé de sanctionner trois parlementaires républicains parmi les plus critiques du régime chinois : les sénateurs Marco Rubio et Ted Cruz, ancien candidat aux primaires présidentielles, et le représentant Chris Smith.

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