Covid-19 : British Airways se sépare de ses Boeing 747

Covid-19 : British Airways se sépare de ses Boeing 747
Tous droits réservés Mark Lennihan/AP
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

✈️ Fragilisée par la crise du #COVID19, la compagnie British Airways a annoncé le retrait des Boeing 747 de sa flotte.

PUBLICITÉ

La compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé vendredi le retrait des Boeing 747 "Jumbo Jet" de sa flotte après l'épidémie de coronavirus qui a ébranlé le secteur du transport aérien, contraint de procéder à une cure d'austérité drastique.

"C'est avec une immense tristesse que nous pouvons confirmer le fait que nous allons retirer la totalité de notre flotte de 747 avec effet immédiat", a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Il est peu probable que notre magnifique "reine des cieux" soit exploitée de nouveau par British Airways compte tenu de la diminution des déplacements causée par la pandémie mondiale de Covid-19", ajoute-t-elle.

31 appareils dans sa flotte

Le dernier 747 devait être retiré de la flotte "en 2024", a précisé BA.

Lancé en 1970 par le constructeur américain Boeing, le "Jumbo Jet" a révolutionné le marché du transport aérien et est devenu dans les décennies qui ont suivi un appareil mythique pouvant transporter 400 passagers à son bord.

Avec 31 "Jumbos" dans sa flotte, British Airways précise dans son communiqué être la compagnie aérienne qui continuait d'opérer le plus avec cet appareil.

L'ensemble du secteur aérien a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19 qui a mis un coup d'arrêt brutal à l'activité en raison des mesures de confinement prises par de nombreux pays pour tenter de freiner la propagation du virus.

Les compagnies s'attendent à ce que le trafic reparte lentement cet été et soit déprimé pour plusieurs années, ce qui les conduit à des cures d'austérité.

British Airways, qui appartient au groupe IAG, a annoncé la suppression de 12.000 emplois, soit plus d'un quart de ses effectifs.

L'Airbus A380 subit le même sort

Sa décision de se passer des "Jumbo Jet" constitue un nouveau signe de la fin de l'ère des très gros porteurs.

Jugé peu rentable par les compagnies aériennes, l'A380, le vaisseau amiral d'Airbus dont la fin de la production avait été annoncée en février 2019, voit lui aussi sa fin de vie accélérée par la crise du coronavirus et l'effondrement du trafic aérien.

Après la compagnie allemande Lufthansa qui a indiqué début avril qu'elle comptait retirer de sa flotte ses six A380, c'est Air France qui a annoncé qu'elle arrêtait l'exploitation de ses neuf appareils, ce qui était prévu initialement pour fin 2022.

Et si le plus important opérateur du "Super Jumbo" qui avait été pensé comme le successeur du 747, la compagnie Emirates, n'a pas indiqué ce qu'elle comptait faire de ses 115 A380, son président Tim Clark a affirmé qu'avec la pandémie l'A380 était "fini".

Le Boeing 747 est "fatigué"

Pour l'analyste de CMC Markets Michael Hewson, "il faut admettre qu'un certain nombre de 747 de British Airways étaient fatigués" et n'étaient plus "à la hauteur des normes actuelles des A380 plus modernes".

"La décision (de British Airways) était donc probablement nécessaire, vu l'âge de sa flotte et les exigences environnementales", a-t-il ajouté.

"Le Covid-19 est l'événement le plus dramatique de l'histoire de l'aviation, et les compagnies ont conclu en quelques semaines après le début de la pandémie que des appareils gros et inefficaces nuiraient à leurs efforts pour retrouver la rentabilité, avec trop de sièges vides à remplir, trop de carburant", a souligné pour sa part l'analyste spécialisé dans l'aviation Alex Macheras.

"De nouveaux modèles plus légers, petits, économiques et écologiques comme l'A350 sont cruciaux pour que les compagnies aériennes s'adaptent à cette nouvelle ère et nous voyons donc des décisions de remplacements similaires chez les transporteurs à travers le monde", a-t-il ajouté.

A la bourse de Londres, la maison mère de British Airways, IAG, perdait 3,53% en début d'échanges à 216,30 pence.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Airbus, Hop !, Nokia, tous unis contre les licenciements

Airbus dévoile son plan de restructuration en France

Boeing 737 Max : après 15 mois de mise à l'arrêt, un vol test cette semaine ?