Dans les Alpes, un bivouac accroché aux cimes

Bivouac des Périades, juillet 2020
Bivouac des Périades, juillet 2020 Tous droits réservés AFP
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Par Euronews
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Le bivouac des Périades a trouvé un nouvel emplacement, à plus de 3 400 mètres d'altitude, alors que l'ancien menaçait de s'effondrer en raison du réchauffement climatique.

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C'est à 3421 mètres d'altitude, face aux grandes Jorasses et au Mont Blanc, que Jean-Sébastien Knoetzer organise une arrivée un peu particulière. Guide de haute montagne, il s'improvise chef de chantier.

"Avant, l'ancienne cabane était positionnée ici, sur cette belle dalle", décrit Jean-Sébastien Knoetzer. "Le seul problème, c'est que tout cette zone-là est en train de basculer de l'autre côté du glacier, ça s'effondre, en-dessous il y a d'énormes trous, tous ces blocs sont instables".

L'année dernière, l'abri construit en 1928 menaçait de s'effondrer, victime du réchauffement climatique. La communauté montagnarde s'est manifestée pour sauver le bivouac. Une campagne a permis de recueillir 14 000 euros, et de construire cette cabane.

"Je crois qu'on est des grands sentimentaux, nous, les alpinistes", sourit Christophe Lelièvre, également guide de haute montagne. "On tient à nos petits abris qui sont en-dehors de tous les grands axes et de tous les gros refuges, ce sont vraiment des petits paradis où on se retrouve en contact avec la nature, c'est tout simplement un bonheur d'être ici".

Hélitreuillée depuis le bas de la vallée, impossible de rater le bivouac des Périades dans sa version  2020. Une cabane de 700 kilos déposée avec la plus grande précision sur la minuscule esplanade rocheuse.

'Maintenant qu'elle est posée, on va l'amarrer avec des spits et des câbles au rocher qui sont en bon état autour de nous, "explique Frédéric Ravanel, charpentier et concepteur du bivouac.

Le bivouac a dû s'implanter sur une nouvelle plateforme, mais son cas ne devrait pas être isolé dans les années à venir.

D'après le dernier rapport du GIEC, les glaciers de basse altitude dans les Alpes pourraient perdre 80 % de leur volume d'ici 2100.

Au cours des quatre dernières décennies, le glacier d'Argentière a déjà perdu près de 20 % de sa surface, la Mer de Glace près de 10 % et les Bossons environ 7 %, selon l'Institut des géosciences de l'environnement, à Grenoble.

Selon l'Ecole polytechnique de Zurich, les 4 000 glaciers alpins risquent de fondre de plus de 90 % d'ici la fin du siècle, si les émissions de gaz à effet de serre restent à leur niveau actuel.

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