La mortalité infantile explose en raison de la pandémie (ONU)

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Tous droits réservés AP Photo/Hammadi Issa
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D'après une étude reprise par les Nations unies, 10 000 enfants supplémentaires vont mourir de faim chaque mois au cours de l'année.

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La pandémie de Covid-19 fait exploser la mortalité infantile dans le monde, conclut une étude publiée dans The Lancet et reprise par les Nations unies, dont plusieurs agences réclament un plan d'aide immédiat pour lutter contre la faim.

La faim est l'une des conséquences de la pandémie de Covid-19, qui est responsable de la mort de 10 000 enfants supplémentaires chaque mois. Tel est l'insupportable constat de l'UNICEF, qui se base sur une scientifique pour appeler à l'action.

Le nombre d'enfants souffrant de malnutrition explose dans les régions les plus pauvres de la planète, souvent victimes ce de que l'on appelle l'émaciation, qui se manifeste par des membres grêles et un ventre gonflé.

Cette résurgence de la faim est une conséquence directe des entraves aux déplacements et au commerce provoquées par la pandémie mondiale de coronavirus. Dans de nombreuses régions du globe, des villages ont été isolés, privés de matériel agricole et d'aide.

C'est notamment le cas au Burkina Faso, où en temps normal un enfant sur cinq souffre de malnutrition. La situation s'empire de jour en jour.

"On s'attend à ce que le nombre de cas de malnutrition soit mutliplié par deux, trois, ou même cinq d'ici à Novembre ou Décembre, qui est la saison des récoltes. Mais qui ne sème pas ne peut pas récolter", témoigne le Dr Columbo Boly, du centre hospitalier universitaire Yaldago Ouedraogo de Ouagadougou.

"Des famines de propotions bibliques"

Le pire reste également à venir dans d'autres régions d'Afrique, mais aussi au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Amérique Latine. Quatre agences internationales appellent un plan d'aide de plus de 2 milliards d'euros contre la faim.

"Je sonne aujourd'hui l'alerte. Il n'y a pas encore de famine, mais si nous n'agissons pas maintenant pour maintenir les routes d'accès, limiter les manques de financement et les perturbations commerciales, nous pourrions être confrontés à des famines de proportions bibliques dans les prochains mois", prévient David Beasley, du Programme alimentaire mondial (PAM).

L'étude sur laquelle se base les Nations unies a été publiée dans la préstigieuse revue scientifique The Lancet. Elle estime que près de sept millions d'enfants supplémentaires pourraient souffrir des effets de la malnutrition et qu'au total 128 000 enfants supplémentaires pourraient mourir dans les 12 premiers mois de la pandémie.

Cela marquerait une inversion de la courbe de mortalité infantile, une première depuis des décennies. En 2018, 5,3 millions d'enfants de moins de 5 ans sont morts, près de la moitié étaient sous-alimentés.

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