A 37 ans cette ancienne traductrice et mère au foyer depuis dix ans, a menacé l'indéboulonnable Loukachenko comme personne ne l’avait jamais fait auparavant.
A 37 ans, Svetlana Tikhanovskaya, ancienne traductrice et mère au foyer depuis dix ans, a menacé l'indéboulonnable Loukachenko comme personne ne l’avait jamais fait auparavant.
Durant cette campagne électorale elle a mené l’opposition d'une main de fer et incarné ce que le commentateurs ont décrit comme une "révolution de femmes". A ses côtés : Maria Kolesnikova, l’ancienne responsable de la campagne de Viktor Babariko, et l’épouse de Valery Tsepkalo. Tous deux ont été empêchés de concourir à l'élection et lui ont apporté leur soutien.
Pendant cette campagne électorale, Svetlana Tikhanovskaya a accusé le président au pouvoir sans discontinuité depuis 1994, de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour lutter contre l'épidémie de covid-19. Elle a aussi dénoncé le régime autoritaire de Loukachenko et demandé la libération de tous les prisonniers politiques. Et a surtout milité pour des élections libres et transparentes : "Les yeux de notre peuple s'ouvrent enfin. Et ils voient désormais la violence exercée par le pouvoir. Il a fallu plusieurs petites choses, petites étapes, pour que les gens se rendent compte qu'il est temps que les choses changent!"
Mariée à un blogueur et youtubeur, opposant au régime et emprisonné depuis le moi de mai pour "trouble à l'ordre public", elle a choisi d'envoyer ses enfants dans l'union européenne le temps de la campagne, par peur de l'opposition.
Pour elle, le changement est imminent en Biélorussie : "Peut-être que cela n'arrivera pas dans quelques jours ; peut-être que cela arrivera en septembre en octobre ou en novembre, mais notre peuple ne veut plus de ça."
Svetlana Tikhanovskaya aura attiré des milliers de personnes à des rassemblements de masse dans tout le pays. Un pays dans lequel les gens ont traditionnellement peur d’exprimer leur mécontentement à l’égard du gouvernement.