Liban : nouveaux heurts à Beyrouth, plusieurs ministres ont démissionné

Liban : nouveaux heurts à Beyrouth, plusieurs ministres ont démissionné
Tous droits réservés Hussein Malla/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Face aux risques de débordement, Emmanuel Macron a exhorté les autorités libanaises à "agir pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple libanais exprime en ce moment-même légitimement dans les rues de Beyrouth".

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Le Premier ministre libanais Hassan Diab va annoncer lundi soir la démission du gouvernement, fragilisé par le départ de plusieurs de ses membres après l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, a indiqué à l'AFP une ministre.

Le gouvernement a tenu une réunion lundi après-midi, au cours de laquelle "la plupart des ministres étaient en faveur d'une démission" du cabinet, a déclaré à l'AFP Vartiné Ohanian, ministre de la Jeunesse et des Sports.

Quatre membres de l'équipe ont déjà annoncé leur démission depuis dimanche, à la suite de la terrible explosion du 4 août, due à un énorme dépôt de nitrate d'ammonium, qui a fait au moins 160 morts et relancé la contestation populaire.

Face à l'ampleur du drame et la colère de la population, le ministre des Finances Ghazi Wazni a annoncé sa décision lundi, juste après celle de la ministre de la Justice Marie-Claude Najm. La ministre de l'Information Manal Abdel Samad et le ministre de l'Environnement Damianos Kattar avaient claqué la porte dimanche.

La démission du gouvernement ne devrait cependant pas satisfaire le mouvement de protestation populaire qui réclame le départ de toute la classe politique.

De nouveaux heurts ont éclaté dimanche soir dans le centre de Beyrouth entre les forces de l'ordre et un groupe de manifestants. Les manifestants ont jeté des pierres et tiré des feux d'artifice en direction de la police qui a répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes pour tenter de les disperser.

Causée par la présence d'un stock d'ammonium en grande quantité en plein cœur de la capitale, la catastrophe survenue mardi dernier a traumatisé des Libanais déjà asphyxiés par la crise économique.

Les manifestants attribuent directement la responsabilité de l'explosion à une négligence et une incompétence dont fait preuve, selon eux, la classe politique.

Donald Trump appelle à une "enquête transparente"

Alors qu'il réunissait une quinzaine chefs d'Etat et de gouvernement par visioconférence pour organiser l'aide internationale, le président français Emmanuel Macron Macron a appelé dimanche la communauté internationale à "agir vite" pour aider le Liban à panser ses plaies et a mis en garde contre la "violence et le chaos".

Il a aussi exhorté les autorités libanaises à "agir pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple libanais exprime en ce moment-même légitimement dans les rues de Beyrouth".

Après le président français jeudi, le président américain Donald Trump a demandé à son tour une enquête transparente pour faire la lumière sur l'explosion.

La catastrophe de trop pour les Libanais, après plusieurs mois de manifestations et une pandémie de Covid-19 qui a ébranlé un peu plus l'économie du pays.

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