Qui est Kamala Harris, l'atout de Joe Biden pour la présidentielle américaine ?

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Tous droits réservés AP Photo/Paul Sancya, File
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Par euronews avec AFP
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C'est un signal fort donné par Joe Biden aux États-Unis : s'il remporte la présidentielle du 3 novembre face à Donald Trump, les Américains auront pour la première fois une femme Afro-américaine comme vice-présidente. Retour sur son expérience de sénatrice et de procureure de Californie.

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C'est un signal fort donné par Joe Biden aux États-Unis : s'il remporte la présidentielle du 3 novembre face à Donald Trump, les Américains auront pour la première fois de leur Histoire une femme Afro-américaine comme vice-présidente : la sénatrice Kamala Harris.

La sénatrice Kamala Harris, 55 ans, a été choisie mardi par le candidat démocrate comme colistière. Mais ce ne sera pas la première fois que cette fille d'immigrés jamaïcain et indienne brisera le plafond de verre. Kamala Harris a déjà été la première femme et première Afro-américaine à être élue procureure générale de Californie, l'Etat le plus peuplé du pays, avant de devenir sénatrice.

Un passé de procureure qui lui avait valu les applaudissements des démocrates lors de son interrogatoire cinglant du candidat à la Cour suprême Brett Kavanaugh, également accusé d'agression sexuelle.

Réussites et critiques

Parmi ses réussites : la création d'un programme offrant aux primo-délinquants l'abandon des poursuites en échange d'une formation professionnelle, mais aussi d'un portail internet rassemblant les données judiciaires sur les violences commises par la police lors d'arrestations.

Mais en Californie, certains reprochent aussi à Kamala Harris de ne pas être allé assez loin. Comme en 2015, lorsqu'elle s'était abstenue de se prononcer sur une proposition de loi visant à rendre systématiques les enquêtes indépendantes en cas de violences policières.

Avec une colistière de vingt ans plus jeune, Joe Biden, 77 ans, peut espérer mobiliser les jeunes, et l'électorat américain dans des Etats stratégiques. Il choisit pour l'épauler une ex-procureure réputée dure, face à un adversaire qui veut apparaître comme le candidat de l'ordre.

Donald Trump "surpris"

Donald Trump n'a d'ailleurs pas tardé à tacler la sénatrice, en se disant "surpris" de ce choix et jugeant les performances de Kamala Harris "médiocres". "Elle a eu de très mauvais résultats aux primaires. Et ça, c'est comme un sondage", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse quotidienne.

En réalité, Kamala Harris avait jeté l'éponge avant même le premier scrutin des primaires, faute de bons résultats et de moyens, avant de se rallier à Joe Biden en mars.

Peu après l'annonce, le président américain a aussi publié sur son compte Twitter une vidéo descendant en flèche la sénatrice. "Kamala Harris a fait campagne pour devenir présidente en se précipitant dans les bras de la gauche radicale", commence cette vidéo, qui l'accuse également d'avoir appelé à de nouveaux impôts à hauteur de plusieurs "milliers de milliards".

De son côté, Barack Obama a salué le choix de Joe Biden. "Je connais la sénatrice Harris depuis longtemps. Elle est plus que prête pour le poste", a salué le 44e président des Etats-Unis dans un communiqué. "C'est un beau jour pour notre pays. Maintenant en route pour la victoire."

Kamala Harris "a déjà prouvé qu'elle était une incroyable dirigeante et servante de la cause publique", a tweeté pour sa part Hillary Clinton. "Elle sera une partenaire forte pour Joe Biden", a-t-elle ajouté, en parlant d'un "ticket démocrate historique".

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