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Flavio Briatore : "J'ai été l'un des meilleurs dans le monde de la formule 1"

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euronews   -  Tous droits réservés    -   Credit: Dubai Tourism

Homme d'affaires italien excentrique et ancien manager d'écuries de formule 1, Flavio Briatore évoque dans une interview enregistrée le 3 août dernier dans sa maison de Monaco avant son hospitalisation en Italie pour sa contamination au coronavirus, le monde de la F1 et le succès de ses entreprises à Dubaï, mais aussi la pandémie de coronavirus et son ami Donald Trump qui pour lui, est davantage un dirigeant d'entreprise qu'un politicien.

Jane Witherspoon, euronews :

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"Commençons par revenir au début de votre carrière : avez-vous toujours su que vous vouliez devenir chef d'entreprise ?

Flavio Briatore, homme d'affaires italien :

"C'est pour tout le monde pareil, vous savez. [rires] Après, il y a des gens qui réussissent et d'autres non. Et je crois que tous les enfants, tous les jeunes - hommes et femmes - veulent réussir."

Jane Witherspoon :

"Votre rencontre avec Luciano Benetton remonte aux années 70 : elle a été déterminante, elle a représenté un tournant dans votre carrière."

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Flavio Briatore :

"Vous savez, on a tous besoin d'aider quelqu'un... À un moment donné, Benetton était partout ! Luciano avait tellement de succès. Personne n'avait conscience de l'ampleur de sa réussite. Mais c'est toujours pareil : quand vous avez du succès, vous rencontrez beaucoup de monde, mais vous avez très peu d'amis. C'est sûr qu'après l'avoir rencontré, ma vie a totalement changé."

"Aucun pilote ne voulait rejoindre l'écurie d'une marque de tee-shirts"

Jane Witherspoon :

"Parlons de votre carrière dans la F1 avec Benetton et Renault. A quoi ressemblait cette époque ?"

Flavio Briatore :

"Je n'avais aucune intention de me lancer dans la F1. Je n'avais jamais vu une course de ma vie. L'écurie était totalement financée par la famille Benetton. Il n'y avait pas du tout de sponsor. C'était une faveur de m'en confier la responsabilité. Et cela m'a pris à peine deux ou trois mois pour faire comprendre à l'équipe ce que je disais au niveau commercial et ce qu'il fallait faire. Après, les revenus de Benetton se sont grandement améliorés. Luciano m'a demandé de continuer et de devenir directeur commercial. Entre-temps, j'ai licencié toute l'équipe, j'ai viré le directeur général et tous ceux qui étaient autour de lui. C'est comme cela qu'on a commencé à financer l'équipe correctement.

Pour gagner, il nous fallait un excellent pilote. Et il n'y en avait aucun qui voulait nous rejoindre parce qu'on était un fabricant de tee-shirts. On ne portait pas le nom de Ferrari, McLaren ou Williams, mais celui d'une marque de tee-shirts : "Benetton". C'était le nom de l'écurie et c'était assez amusant d'ailleurs. Mais les choses sont rapidement devenues plus sérieuses puisqu'on a très vite commencé à être performants. En 1992, on a trouvé Michael Schumacher. On s'est battu pour l'avoir. En 1994, on a remporté notre premier titre mondial. A ce moment-là, on n'était plus le fabricant de tee-shirts, mais l'équipe à battre. Michael était hors du commun. En dehors de ces résultats sur circuit, j'ai côtoyé une personne extraordinaire."

Flavio Briatore
Flavio Briatore aux côtés de Michael SchumacherFlavio Briatore

"Ma radiation de la F1 était une machination"

Jane Witherspoon :

"Revenons sur le Grand Prix de Singapour en 2008. Vous avez été accusé de tricherie - ce que vous avez contesté en justice -, mais vous avez été radié du monde de ce sport. Si vous pouviez revenir en arrière, feriez-vous les choses différemment ?"

Flavio Briatore :

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"On a fait une action au civil, on a saisi le tribunal de grande instance [ndlr : de Paris] et on a gagné le procès. C'était une machination. Je n'ai aucun problème à le dire : les choses ont été orchestrées par le président de la Fédération internationale de l'automobile [ndlr : Max Mosley] parce que dès le début, ce type a eu une dent contre moi. Il était déjà contre nous. Il avait suspendu Schumacher pour quatre courses. Ils dirigeaient la Formule 1 mondiale comme si c'était leur jouet, ils punissaient les uns, les autres. C'était fou, totalement malsain. Et le tribunal de Paris a annulé ma radiation par la FIA. Puis j'ai pu reprendre mes activités le mois suivant.

Ce que je me dis après toute cette histoire avec le Grand Prix de Singapour, c'est qu'on avait un pilote : ce pilote avait un accident à chaque course et parfois même deux lors d'une même course. Eh bien, si j'avais triché pour cette course, pourquoi est-ce que je l'aurais viré avant la fin de la saison ? On avait tellement de soucis avec lui... En plus, on a gagné la course parce que Massa a complètement raté son arrêt au stand, Barichello a eu aussi un problème. Au total, cinq pilotes avant nous avaient fait une erreur, on a eu de la chance de gagner."

Jane Witherspoon :

"Est-ce que vous voulez revenir dans les stands un jour ?"

Flavio Briatore :

"Non. Pour quoi faire ?"

Jane Witherspoon :

"Je ne sais pas."

Flavio Briatore :

"Non, non. Si je veux revenir, je peux m'y remettre demain, mais ce n'est pas ce que je veux. Parce que j'ai été l'un des meilleurs, vous savez. Historiquement, quand on regarde la F1 dans son ensemble, j'ai été le premier à faire les choses différemment. Les gens adorent lancer des rumeurs, parler. J'ai remporté le championnat du monde avec trois équipes différentes. Je suis celui qui a enregistré le plus de victoires à Monte Carlo. Alors je ferais ça ? Ce serait ridicule de revenir à la F1."

"Avant, le pilote de F1 était un gladiateur"

Jane Witherspoon :

"Selon vous, Lewis Hamilton a-t-il le potentiel pour remporter autant de Grands Prix que Schumacher ?"

Flavio Briatore :

"Ce sport a changé. Aujourd'hui, les voitures sont beaucoup plus techniques, beaucoup plus faciles à piloter, mais il faut avoir du talent. Quand Hamilton est au volant d'une Ferrari, il a les mêmes résultats que Leclerc ou Vettel. Du temps où on travaillait avec Michael, le pilote était beaucoup plus important parce que les voitures se ressemblaient beaucoup et c'est le pilote qui faisait la différence, le pilote était un gladiateur."

Jane Witherspoon :

"Il n'y a pas que la formule 1. Vous avez investi dans le foot également avec les Queens Park Rangers aux côtés de votre ami Bernie Ecclestone. Est-ce que cela a été plus difficile que la F1 ?"

Flavio Briatore :

"Oui. Beaucoup plus difficile. Parce que dans le football, vous avez le joueur, son père, sa mère, son manager, son oncle... Dans la formule 1, c'est beaucoup plus orienté sur le business, la course, la performance. Et si je devais donner ma préférence entre les deux, c'est clair que je choisirais la formule 1."

"Dubaï est fantastique"

Jane Witherspoon :

"Vous avez lancé plusieurs entreprises à Dubaï. En quoi cette ville est-elle adaptée à plusieurs de vos marques ?"

Flavio Briatore :

"Dubaï est fantastique, il y a sa ville et son environnement. Elle représente la grande opération immobilière dans le monde. Nous investissons à Dubaï parce que nous croyons dans cette ville, nous y croyons beaucoup. Le management de nos restaurants est le meilleur qui soit, nous avons les meilleurs profils à Dubaï."

Jane Witherspoon :

"Parlez-nous de Billionaire Life, votre groupe tourné vers le luxe : en quoi répond-il à un manque sur le marché ?"

Flavio Briatore :

"J'ai décidé de revenir au secteur de la restauration. Et nous avons conclu un accord avec le groupe Sumosan au Royaume-Uni et on a commencé à très bien travailler. Au Billionnaire, on décline cette expérience à Dubaï. Il y a la gastronomie, le spectacle, le dîner-spectacle. Et ce dîner-spectacle, c'est notre grand succès à Dubaï. Donc on voit que ce concept fonctionne."

Jane Witherspoon :

"La pandémie de coronavirus a eu un impact notamment sur ce secteur. Selon vous, va-t-il réussir à rebondir ?"

Flavio Briatore :

"C'est certain. Les gens veulent se divertir, voir du monde. Sinon, ce n'est plus la vie. On a besoin de se rencontrer."

La pandémie ? "C'est de la propagande politique"

Jane Witherspoon :

"Quels enseignements peut-on tirer de la pandémie selon vous ? Pensez-vous qu'elle cache de la manipulation ?"

Flavio Briatore :

"C'est clair !"

Jane Witherspoon :

"Pourquoi selon vous ?"

Flavio Briatore :

"C'est de la politique. Les gens du gouvernement veulent conserver leurs postes. On a le pire exemple de gouvernement de l'histoire en Italie. Tout ça, c'est de la propagande. Aucun de nos ministres n'a travaillé à peine une heure dans sa vie. Nos politiciens sont des gens sans expérience ! Avant de faire de la politique, ils n'exercent aucun métier."

Jane Witherspoon :

"Pensez-vous que le Royaume-Uni doive quitter l'Union européenne sans accord ?"

Flavio Briatore :

"Je ne crois pas parce que dans ce pays, si on se prive des Italiens et des Polonais, qui occupera les emplois ? C'est une mauvaise décision et j'espère que le Royaume-Uni survivra parce qu'on fait des affaires sur place. Maintenant, on doit voir ce qui se passe pour les entreprises et décider si l'on reste ou pas."

Jane Witherspoon :

"Vous êtes ami avec Donald Trump. Pensez-vous qu'il sera réélu en novembre ?"

Flavio Briatore :

"Oui, il n'a pas de concurrent."

Jane Witherspoon :

"Si vous mettez votre amitié de côté, c'est la bonne personne pour ce poste selon vous ?"

Flavio Briatore :

"Je crois, oui. L'emploi atteint un niveau record aux États-Unis, c'est la même chose pour Wall Street. Je ne sais pas ce que les gens veulent de plus. Il est dirigeant d'entreprise, il n'est pas un politicien. Comme moi, il est quelqu'un qui dit les choses franchement."