Législatives au Monténégro : le parti au pouvoir l'emporte mais est menacé

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Par Euronews
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L'opposition pro-serbe au Monténégro pourrait faire chuter les socialistes, au pouvoir depuis 30 ans, même si le parti dominant a remporté d'une courte tête les législatives avec 35% des voix.

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Au Monténégro, le parti au pouvoir a remporté d'une courte tête les législatives selon les résultats officiels publiés lundi mais il pourrait être hors jeu pour la première fois en trois décennies si l'opposition parvenait à s'unir.

Après dépouillement de 98% des bulletins, le Parti démocratique des socialistes (DPS), la formation pro-occidentale du président Milo Djukanovic, a obtenu 35% des voix. La principale alliance de l'opposition pro-serbe a recueilli 32,5% des suffrages, devant deux autres partis de l'opposition (12,5 et 5% des voix), selon la Commission électorale.

Zdravko Krivopakic, le leader de cette coalition pro-serbe et partisane de liens plus étroits avec Moscou, n'a toutefois pas attendu pour proclamer sa victoire : "Peuple du Monténégro, la liberté est là. Le Monténégro est divisé et si nous ne tendons pas cette main de réconciliation aujourd'hui, cela n'arrivera jamais. Nous vous tendons cette main", a-t-il déclaré au QG de la coalition.

Avec ces résultats, l'opposition a en effet une chance de former une coalition pour faire tomber le DPS, parti pro-occidental, au pouvoir depuis 30 ans.

Le président monténégrin, Milo Djukanovic, a toutefois appelé à attendre le décompte final : "En ce moment, ce qui est clair, c'est qu'avec nos partenaires traditionnels de la coalition, nous avons 40 siège. La lutte pour la majorité pour un certain nombre de législateurs au sein du parlement est toujours en cours."

Le président Djukanovic contesté

La chute du DPS serait un véritable séisme politique pour ce petit pays des Balkans, dirigé par les socialistes depuis le démantèlement de la Yougoslavie dans les années 90 et l'indépendance du pays de la Serbie-et-Monténégro en 2006.

Milo Djukanovic, qui a fait entrer le pays dans l'OTAN et qui oeuvre pour une adhésion à l'UE, est aujourd'hui accusé de corruption, de mainmise sur l'Etat et de liens avec le crime organisé.

Il fait également face depuis plusieurs mois à une querelle avec l'Eglise orthodoxe serbe (SPC). Cette polémique a éclaté fin 2019 lors de l'adoption d'une loi sur la liberté de religion qui ouvre la voie à une prise de contrôle par l'Etat des centaines d'églises et de monastères gérés par la SPC, dominante au Monténégro, et dont le siège est Belgrade.

Selon le recensement de 2011, près de 30% des habitants du pays se déclarent serbes.

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