Incendie du camp de Moria : Berlin demande aux pays de l'UE d'accueillir des migrants

Incendie dans le camp de Moria, sur l'île grecque de Lesbos
Incendie dans le camp de Moria, sur l'île grecque de Lesbos Tous droits réservés AP
Par euronews avec AFP
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Au lendemain du gigantesque incendie qui a ravagé le camp de migrants de Moria, l'un des plus importants de Grèce, des milliers de personnes se retrouvent sans abri. Berlin demande aux Européens de les accueillir.

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Au lendemain du gigantesque incendie qui a ravagé le camp de migrants de Moria sur l'île de Lesbos - l'un des plus importants de Grèce -, des milliers de personnes se retrouvent sans abri. Berlin demande aux Européens de les accueillir.

De l'aveu même des pompiers, le camp de Moria a brûlé à 99%. Le gigantesque incendie qui a ravagé le plus important des camps de migrants de Grèce, situé sur l'île de Lesbos, n'était d'ailleurs pas encore tout à fait éteint ce mercredi matin. Mais une question se pose déjà : que faire des 12 000 migrants et réfugiés qui s'y trouvent ?

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Mass a demandé à ce que les pays de l'Union européenne les prennent en charge avec une répartition équitable, alors que des milliers de personnes se retrouvent sans abri.

"Nous sommes très inquiets, il n'y a pas de coordination pour couvrir les premiers besoins de base", s'alarme Christina Psarra, de Médecins sans frontières, interrogée par euronews._ "Les migrants sont dispersés dans différents sites de l'île. Notre priorité est de localiser et de protéger les groupes vulnérables, les personnes qui sont confrontées à des problèmes de santé, et les cas confirmés ou possibles de Covid-19_".

Transfert de 400 mineurs non accompagnés

Dans l'immédiat, la Commission européenne a annoncé qu'elle prenait en charge le transfert immédiat vers la Grèce continentale de 400 enfants et adolescents non accompagnés.

La situation humanitaire suscitait déjà l'indignation des ONG avant même l'incendie : le camp hébergeait 4 fois plus de migrants qu'il ne pouvait en accueillir. Impossible, donc, dans ces conditions, de respecter les gestes barrières. Résultat : au moins 35 personnes avait été testées positives avant l'incendie. 

Le sinistre n'a pas fait de victimes, hormis quelques blessés légers. Mais selon le maire adjoint de Moria, il n'est pas accidentel. D'après l'agence grecque ANA, qui cite des sources anonymes, de multiples incendies auraient été déclenchés par des migrants qui se sont rebellés contre des mesures d'isolement destinées à empêcher la propagation du coronavirus.

Le camp avait été placé en quarantaine par les autorités en raison d'un nombre grandissant de personnes testées positives au Covid-19. Trois autres camps situés près d'Athènes, également touchés, avait été confinés.

Si les autorités grecques se félicitent d'une hausse des expulsions et continuent de tenter de réduire le nombre de camps à travers le pays, et si le nombre d'arrivées de migrants venant de Turquie a baissé par rapport à 2019, selon le ministre grec des Migrations et de l'Asile, elles repartent à la hausse cet été et les camps restent bondés. Depuis le début de l'année, 12 structures ont fermé et 55 continuent de fonctionner.

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