Fin de saison morose à Lloret de Mar : la station balnéaire veut revoir son modèle touristique

Barcelone
Barcelone Tous droits réservés Manu Fernandez/Copyright 2016 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistribu
Tous droits réservés Manu Fernandez/Copyright 2016 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistribu
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Coronavirus oblige, le touriste de masse n'a pas vraiment fait recette cette année et Lloret de Mar est en quête d'un modèle plus durable.

PUBLICITÉ

Fin de saison morose dans cette station balnéaire espagnole, l'heure du bilan a sonné.

À Lloret de Mar, le tourisme étranger a baissé de 80 % en juillet. Au cours de cette saison si désertique, une question a resurgi : les destinations espagnoles comme celle-ci doivent-elles faire en sorte de ne plus dépendre autant du tourisme de masse ?

Dans les hôtels, le taux d'occupation a subi une chute libre. Seuls ceux qui ont su attirer les visiteurs nationaux ont pu tirer leur épingle du jeu.

« Étant donné que les gouvernements français ou espagnol recommandaient de ne pas voyager en Catalogne pour les vacances, nous avons pu nous appuyer sur notre clientèle de proximité des années précédentes », confie Francesc Melero, le directeur du Evenia Olympic Resort.

Adapter le modèle touristique

Pour de nombreuses administrations et spécialistes du secteur, l'avenir est là, dans un tourisme de proximité et durable.

« S'il n'y a pas un changement structurel, c'est-à-dire en accord avec la majorité des acteurs qu'il faut impliquer dans ce processus, les initiatives individuelles auront peu de succès, prévient Joan Miquel Gomis López, directeur du programme de tourisme à l'université Oberta de Catalunya_. Nous devons prendre exemple sur ce qu'a fait Copenhague à son époque, à savoir intégrer le touriste et intégrer le fait qu'il s'agit d'un résident temporaire dans un lieu touristique. »_

À Lloret de Mar, où les trois quarts des revenus dépendent du tourisme, de nombreux bars et discothèques n'ont pas levé le rideau et le taux de chômage atteint des sommets.

La cuisine fait recette

Mais dans certains restaurants, les fourneaux ont chauffé tout l'été. Les clients, qu'ils soient Espagnols ou étrangers, sont férus de cuisine locale.

« Nous aimons le typique, pas trop l’attrape-nigaud, la qualité, explique Eva, une touriste française. La paella, les chose comme ça, les tapas. »

Pour certains, la crise sanitaire peut avoir du bon en accélérant la transition.

« Il faut nous focaliser sur un tourisme plus familial et que nous gérions cette reconversion plus rapidement que ce qui était prévu », assure Jordi Sais, responsable de Lloret Turisme.

« Nous avons dû rajouter d'autres sortes d'objets comme des bijoux, confie Rosario, la propriétaire de la boutique de souvenirs Brodados. Moi, ça fait 29 ans que je résiste et je vais continuer à résister. L'an prochain, je serai de retour avec le même enthousiasme. »

S'adapter pour durer. Le mot d'ordre vaut pour Rosario comme pour tous les acteurs du tourisme.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La guerre des transats : les touristes se battent pour une place au bord de la piscine

Le spectacle des cerisiers fleuris a débuté au Japon

Les principaux acteurs du tourisme se réunissent à l’ITB Berlin 2024