Le festival Tsinandali réunit les grands noms de la musique classique dont Martha Argerich

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Par Frédéric Ponsard
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La deuxième édition du festival Tsinandali vient de se dérouler en Géorgie : la pianiste de renommée internationale Martha Argerich avait fait le déplacement. La violoniste Lisa Batiashvili et de jeunes talents étaient aussi au rendez-vous.

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En Géorgie, le festival Tsinandali a pour décor, un écrin de verdure en Kakhétie, province de l'Est du pays. Alors qu'une série d'événements européens ont été reportés ces derniers mois, les amateurs de musique classique ont pu profiter de la deuxième édition de ce festival qui s'est déroulé sur quatre jours en septembre. Au programme : des artistes reconnus comme la pianiste Martha Argerich et la violoniste géorgienne Lisa Batiashvili.

"Ce festival est incroyable à mes yeux," affirme Lisa Batiashvili qui a joué des pièces de Bach, Dvořák  ou encore Michel Legrand aux côtés de l'Orchestre philharmonique de Géorgie. "Les solistes qui sont venus au festival l'an dernier ont fait une découverte mémorable : certains de mes collègues ne connaissaient pas du tout la Géorgie et aujourd'hui, s'ils ont un peu conscience de la beauté du pays, c'est grâce au festival de Tsinandali qui est un lieu très important pour la culture géorgienne," estime-t-elle.

"Le tsar français du piano"

Le festival Tsinandali a aussi pour objectif de faire participer de jeunes talents. Parmi eux, celui que l'on surnomme "le tsar français du piano", Alexandre Kantorow, 23 ans.

"Ce lieu est très intime, on a l'impression que tout le monde se connaît, il y a un côté familial," remarquer le jeune pianiste. "Les gens sont généreux et accueillants et c'est aussi ce qu'on ressent avec les spectateurs : quand ils viennent ici, c'est qu'ils veulent vivre un moment de musique particulier et la manière dont ils écoutent est très impressionnante. Donc c'est le pays idéal !" s'enthousiasme-t-il. 

Mais la reine du festival, ce fut la grande pianiste argentine : Martha Argerich, 80 ans, présente en Géorgie pour la deuxième fois.

"Cela remonte peut-être à soixante ans, ma dernière visite en Géorgie : ça fait si longtemps, c'était l'Union soviétique à l'époque," indique Martha Argerich. "J'étais venue à Tbilissi avec Ruggero Ricci, le violoniste qui n'est plus de ce monde aujourd'hui," dit-elle.

"Un public merveilleux, enthousiaste et chaleureux" selon Martha Argerich

Pour la grande dame, la vie continue, les concerts également malgré ces temps incertains. "Les choses reprennent, j'ai dû jouer peut-être neuf fois depuis le début [ndlr : de la pandémie]," précise-t-elle. "Personne ne sait ce qui va se passer, les scientifiques eux-mêmes ne savent pas ce qui se passe vraiment avec le coronavirus ; j'en ai parlé avec des amis virologues et ils ont tous un avis différents sur le sujet : c'est une chose très bizarre, un petit peu fantasmagorique," affirme-t-elle.

Accompagnée de son compatriote Nelson Goerner, Martha Argerich a interprété des œuvres pour deux pianos de Debussy, Mozart et Rachmaninoff.

"ici, le public est merveilleux, si enthousiaste et si chaleureux," assure Martha Argerich. "J'espère que je ne l'ai pas trop déçu," dit-elle humblement.

Non, le public n'a certainement pas été déçu et il attend déjà l'édition 2021 du festival pour vivre de nouveaux moments de musique uniques.

Journaliste • Frédéric Ponsard

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