Poursuivi des chefs d'abus de pouvoir et séquestration de personnes, Matteo Salvini est arrivé au tribunal de Catane en Sicile ce samedi pour une audience préliminaire avant un éventuel procès.
Matteo Salvini est arrivé au tribunal de Catane en Sicile ce samedi pour une audience préliminaire avant un éventuel procès.
Abus de pouvoir et séquestration de personnes
L'ex-ministre italien de l'Intérieur est poursuivi des chefs d'abus de pouvoir et séquestration de personnes pour avoir empêché le débarquement de migrants durant l'été 2019.
Une décision vivement condamnée par les dizaines de manifestants qui se sont réunis aux abords du tribunal et ont enflammé un drapeau de la Ligue, le parti d'extrême-droite anti-migrants dirigé par Salvani.
L'ex-numéro 2 du gouvernement italien peut également compter sur le soutien de ses partisans venus le soutenir en Sicile.
Visiblement serein, il dit avoir agi en concertation avec le Premier ministre et conformément au vœu du peuple italien qui l'avait porté au pouvoir : "Faire un procès à un ministre qui a fait ce qu'il avait promis de faire, tout en appliquant la loi, est assez original. Je prends toute la solidarité que je peux et j'espère que les juges feront leur travail tranquillement, calmement et rapidement."
116 migrants bloqués en mer pendant près d'une semaine
Durant l'été 2019, le ministre italien de l'Intérieur s'était opposé au débarquement de 116 migrants qui étaient restés pendant près d'une semaine sur un navire des garde-côtes. Un accord entre pays européens pour les accueillir avait permis de débloquer la situation.
Matteo Salvini pourrait affronter un autre procès, similaire, à Palerme pour avoir empêché l'entrée du bateau humanitaire Open Arms.