Le président des Etats-Unis a suscité de vives critiques après sa brève sortie en voiture devant l'hôpital militaire de Walter Reed. Ses médecins espèrent qu'il pourra retourner à la Maison Blanche ce lundi.
Et une polémique de plus... Le président Donald Trump, censé être en quarantaine, a voulu rassurer ses partisans sur son état de santé en faisant un petit tour de voiture à l'extérieur de l'hôpital militaire de Walter Reed.
Trump a voulu remercier "ces grands patriotes" qui klaxonnent et le soutiennent, pancartes brandies. Mais cette initiative a surpris et suscité de vives critiques, en particulier liées au risque pour les agents du Secret Service l'accompagnant.
Zeke Emanuel, expert à la télévision et président du Département d'éthique médicale et de politique de la santé de l'Université de Pennsylvanie, a tweeté pour sa part : "Faire conduire ses agents des services secrets avec un patient Covid-19, qui plus est avec des fenêtres fermées, les expose inutilement à un risque d'infection. Et pour quoi? Un coup de pub".
Le porte-parole de la présidence a assuré que les précautions "appropriées" avaient été prises pour protéger Donald Trump et son entourage, notamment des équipement de protection. "La sortie a été validée par l'équipe médicale comme sûre", a ajouté Judd Deere.
Le président des Etats-Unis connaît-il vraiment les risques ? Peu avant cette sortie, il avait publié cette vidéo sur les réseaux sociaux :
A l'hôpital Walter Reed, où Trump est hospitalisé depuis vendredi, son équipe de médecins a déclaré ce dimanche qu'il faisait des progrès réguliers :
"Aujourd'hui, il se sent bien, il a été réveillé. Notre plan pour aujourd'hui est de le faire manger et boire. Se lever du lit autant que possible, pour être mobile. Et s'il continue à se sentir aussi bien qu'aujourd'hui, notre espoir est que nous puissions planifier sa sortie dès ce lundi pour la Maison Blanche, où il pourra poursuivre son traitement", a expliqué dimanche le Docteur Brian Garibaldi.
Dans le weekend, l'équipe médicale présidentielle a dû administrer tout un cocktail à Donald Trump, celui expérimental de la société Regeneron, l'antiviral Remdisivir et l'anti-inflammatoire stéroïdien Déxaméthasone pour les cas graves. Dans le cas du stéroïde, il s'agirait plus d'une mesure de précaution car le président américain a bien dû être placé à deux reprises sous oxygène pendant une heure vendredi et samedi, contrairement à ce que avait été communiqué dans un premier temps. Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a reconnu qu'il n'avait pas révélé cet incident auparavant pour projeter une image "optimiste".
Reste à voir comment le président aura passé sa troisième nuit à l'hôpital.
Campagne électorale
En tout cas, les partisans de Trump ne lâchent rien et la campagne électorale se poursuit.
Pour le moment, des "substituts" de premier plan, comme les fils de Trump et le vice-président Mike Pence, "poursuivent la campagne".
La polémique a parallèlement enflé sur les précautions ou l'absence de précautions prises par la Maison Blanche et la famille Trump contre le coronavirus, mais aussi sur la décision de laisser le vice-président Mike Pence continuer à faire campagne pour l'élection du 3 novembre, alors qu'il prendrait l'intérim en cas d'incapacité de Donald Trump.
L'équipe Biden se retrouve confortée dans sa décision de conduire une campagne limitée, à forte composante virtuelle, et de respecter scrupuleusement les gestes barrières.
Quant au deuxième débat télévisé entre les deux hommes, prévu le 15 octobre, le camp Biden confirme que Joe Biden y sera. Le démocrate, jusqu'à présent négatif dans ses tests, fera également campagne en Floride lundi.