Amy Coney Barret sur le grill pour la Cour suprême des Etats-Unis

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Par euronews avec AFP, AP
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Aux Etats-Unis, la candidate de Donald Trump pour le poste de juge à la cour suprême botte en touche sur de nombreuses questions et affirme qu'elle n'a pas d'ordre du jour et s'en tiendra à l'état de droit.

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La juge Amy Coney Barrett, que Donald Trump souhaite voir entrer à la Cour suprême des Etats-Unis, a essuyé un feu roulant de questions de la commission d'audition de confirmation du Sénat.

Mais si la candidate conservatrice a reconnu posséder une arme à feu et être attachée aux enseignements de l'Eglise catholique, elle a refusé à plusieurs reprises de donner son avis sur la législation sur le port d'armes, la légalisation de l'avortement ou encore les soins de santé.

Au lieu de cela, elle a déclaré qu'elle n'avait "pas d'ordre du jour" et a juré de s'en tenir à "l'État de droit" :

"Les juges ne peuvent pas se réveiller un jour et dire : J'ai un ordre du jour. J'aime les armes. Je déteste les armes. J'aime l'avortement. Je déteste l'avortement et entrer comme une reine et imposer leur volonté au monde. Vous devez attendre que les affaires et les controverses, les recours, qui sont le langage de la Constitution, se frayent un chemin à travers le processus".

Parmi les questions sur lesquelles elle a refusé de se prononcer, il y avait la prochaine élection présidentielle et la manière dont elle statuerait si le résultat était contesté par Donald Trump.

"J'espère vraiment que tous les membres de la commission ont confiance en mon intégrité, qu'ils ne pensent pas que je me laisserais utiliser comme un pion pour décider de cette élection à la place du peuple américain."

Les démocrates et les républicains sont à couteaux tirés en ce qui concerne la décision de Donald Trump d'installer celle que l'on surnomme déjà d'après ses initiales, ACB, comme juge à la Cour suprême avant l'élection du 3 novembre.

Si elle réussit l'audition de la commission, ce sera au Sénat au complet de voter pour la confirmer ou la rejeter en vue d'une place à vie au sein de la plus haute juridiction américaine.

Au cours des deux premiers jours, il y a eu des protestations à la fois pro et anti. Si la juge de 48 ans est élue à la Cour suprême, 6 juges sur 9 seront des conservateurs. L'équilibre idéologique de l'institution sera modifiée pour les décennies à venir.

Accompagnée de six de ses sept enfants, Amy Coney Barret est une fervente catholique. Elle a fréquenté un groupe religieux People of Praise.

Lors de ces premiers jours d'audition, les républicains, majoritaires à la chambre haute du Congrès, ont loué une juriste "brillante", une femme "exceptionnelle", une "superstar légale" qui, selon eux, saura défendre les libertés religieuses.

Les démocrates, qui ont peu de leviers pour bloquer sa confirmation, ont dénoncé une audition "irresponsable" en pleine pandémie, d'autant que trois sénateurs républicains ont été testés positif au Covid-19 en début de mois.

Le 26 septembre, le président républicain a désigné Amy Coney Barrett pour succéder à la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg, décédée huit jours plus tôt. Soucieux de plaire à la droite religieuse, il a promis d'obtenir sa confirmation avant le scrutin du 3 novembre.

Faute de pouvoir peser sur cette issue, attendue la semaine prochaine, les démocrates semblent déterminés à utiliser la tribune du Sénat pour diffuser leurs messages.

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