Covid-19 : Emmanuel Macron prend la parole ce soir, quelles sont les possibles mesures envisagées ?

Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée le 13 avril 2020
Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée le 13 avril 2020 Tous droits réservés TF1
Par euronews
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Nouvelles restrictions ciblées, couvre-feu, reconfinements locaux : les différentes dispositions ont été examinées mardi par le chef de l'Etat et les ministres concernés par la crise au cours d'un conseil de défense sanitaire à l'Elysée.

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Nouvelles restrictions ciblées, couvre-feu, reconfinements locaux : les différentes dispositions ont été examinées mardi par le chef de l'Etat et les ministres concernés par la crise au cours d'un conseil de défense sanitaire à l'Elysée.

Pendant plusieurs semaines, il a laissé au gouvernement et aux préfets le soin d’égrainer les nouvelles mesures contre le Covid-19. Mercredi soir, Emmanuel Macron reprend la main, comme l'ont fait Angela Merkel, Pedro Sanchez ou Boris Johnson.

Alors à quoi doivent s'attendre les Français quand le président prendra la parole en direct à la télévision ? Face à la deuxième vague de coronavirus, Emmanuel Macron devrait d'abord demander un véritable changement de comportement.

Car les indicateurs se dégradent jour après jour. Le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants atteint même des niveaux hors de contrôle, avec des records à Paris. Dans la capitale, le taux d'incidence a dépassé 400 cas pour 100 000 habitants, alors qu'il atteignait en août le seuil d'alerte fixé à 50.

Toujours en Île-de-France, le taux de positivité des tests frôle les 17% et le taux d'occupation des lits de réanimation de la région ne cesse d'augmenter, avec pour conséquences la déprogrammation d'opérations. Le Premier ministre n'a pas hésité à parler de "deuxième vague forte".

"Nous observons un rajeunissement dans les hospitalisations en réanimation", a souligné mardi Jean Castex. "Nous savons qu'au delà des décès qui ont dû être comptabilisés, la maladie laisse des séquelles très importantes. C'est donc effectivement, une mobilisation générale qui est absolument nécessaire", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale.

Depuis plusieurs semaines, les restrictions s'accumulent dans les principales grandes villes, avec la fermeture des bars à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne ou encore Grenoble.

Mais l'exécutif va devoir désormais convaincre les Français que la lutte se joue aussi et surtout dans la sphère privée. "Il y a 50% de responsabilité individuelle. On n'y arrivera pas si les gens ne s'y mettent pas", souligne une source gouvernementale citée par l'AFP. Le patron de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris Martin Hirsch a lui appelédans le Parisien "tout le monde à avoir 20% de contacts sociaux en moins".

Quelles sont les options sur la table ?

Lundi, le Premier ministre n'avait pas exclu des reconfinements locaux tandis que des médecins, comme le président du Conseil scientifique Jean-Pierre Delfraissy, ont évoqué l'éventualité d'imposer des couvre-feu, en particulier à Paris et en Île-de-France.

Plusieurs grandes villes allemandes, dont Berlin ou Francfort, en ont déjà instauré un entre 23h et 6h du matin.

Ces différentes options ont été examinées mardi par le chef de l'Etat et les ministres concernés par la crise, au cours d'un conseil de défense sanitaire à l'Elysée.

Mais une chose semble certaine : la priorité de l'exécutif reste d'éviter tout reconfinement général qui remettrait l'économie à l'arrêt.

Une stratégie critiquée par l'opposition

La stratégie gouvernementale est vivement critiquée par les opposants, comme la présidente du RN Marine Le Pen qui dénonce l'"absence totale d'anticipation". "Les restrictions c'est quand on a tout raté", a-t-elle jugé sur BFMTV et RMC.

Le numéro deux de LFI, Adrien Quatennens, a pour sa part appelé sur RTL l'exécutif à "prendre des mesures qui soient cohérentes", disant avoir "l'impression désagréable que Monsieur déconfinement, M. Castex, devenu Premier ministre, navigue à vue".

Durant l'entretien de mercredi, Emmanuel Macron pourrait être aussi interrogé sur le malaise des policiers après l'attaque aux mortiers d'artifice du commissariat de Champigny-sur-Marne, deux jours après celle de deux policiers en mission en civil à Herblay (Val-d'Oise). Il doit recevoir jeudi matin leurs syndicats.

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