Les compteurs Covid-19 s'affolent en France, le seuil d'alerte est dépassé dans 22 départements

Une unité de réanimation en pleine action à l'hôpital Lariboisière à Paris, le 14 octobre 2020
Une unité de réanimation en pleine action à l'hôpital Lariboisière à Paris, le 14 octobre 2020 Tous droits réservés LUCAS BARIOULET/AFP
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Par Joël Chatreau
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Les autorités sanitaires françaises estiment que les chiffres montent trop vite au début de cette deuxième vague de Covid-19 : 163 morts mardi, 2 168 malades en réanimation... Et la contamination grandit désormais dans 22 départements. Des villes moyennes sont menacées de couvre-feux.

Les chiffres montent désormais très vite, trop vite !
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Cette simple petite phrase prononcée par le directeur de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, Aurélien Rousseau, suffit à faire comprendre que la deuxième tempête de Covid-19 commence à souffler fort en France. Mercredi soir, les compteurs s'affolaient : 166 morts des suites de la maladie en 24 heures et plus de 26 000 nouvelles contaminations.

Taux d'incidence maximal dans 22 départements

Et la pandémie grignote de plus en plus de morceaux d'Hexagone, s'étendant à de nouvelles régions. Le taux d'incidence - c'est à dire le nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants en l'espace de sept jours - dépasse désormais le seuil d'alerte maximale, soit 250 cas, dans 22 départements, alors qu'il y a une semaine, seulement 10 se trouvaient dans ce cas inquiétant.

Ce même taux, très haut dans plusieurs des huit métropoles françaises les plus affectées et sous couvre-feu, comme Saint-Etienne, Lille, Lyon et Grenoble, monte également sérieusement dans les villes moyennes de Clermont-Ferrand, Tours et Nantes. A Strasbourg, la situation est encore plus critique : le nombre d'infections pour 100 000 habitants "double chaque semaine", constate amèrement l'Agence de santé du Grand est.

Plus de 2 000 malades en réanimation

Enfin, une autre donnée décourage les autorités sanitaires : pour la première fois depuis le mois de mai dernier, en pleine première vague, le nombre total de patients actuellement pris en charge dans les services de réanimation de tout le pays a dépassé la barre des 2 000 (2 248). Bien sûr, cela est encore loin des plus de 7 000 personnes soignées en réanimation, au pic de l'épidémie en début d'année...

Mais la vague se renforce car, selon les directions des hôpitaux, les soignants doivent faire face en ce moment à environ 150 cas graves chaque jour. En région parisienne, dans les départements du Rhône et du Nord, le taux d'occupation des lits de réanimation a dépassé les 50%.

Le cri des médecins : "Il faut nous croire !"

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est plus réaliste que rassurant. Rappelant qu'il faut tenir compte d'un délai entre la contamination et les premiers symptômes, il prévient que les chiffres vont "continuer à augmenter dans les deux prochaines semaines".

Sans attendre, les médecins qui repartent au front, toujours en première ligne, supplient la population de garder le masque dans tous les endroits et pour toutes les situations où il est nécessaire, et de respecter plus que jamais les restrictions et les gestes barrières. Des médecins et doyens des facultés de la région Auvergne Rhône-Alpes ont par exemple donné l'alarme dans une pétition écrite à l'unisson :

La situation est grave. Il faut nous croire !
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