Un dimanche de la Toussaint sous haute surveillance et d'hommage aux victimes de l'attentat de Nice

Fête de la Toussaint sous haute surveillance
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Par euronews avec AFP
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Le ministre de l'intérieur et des Cultes Gérald Darmanin a assisté une messe à Tourcoing. L'assaillant présumé est "manifestement venu" en France "pour tuer", a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien régional La Voix du Nord.

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Des militaires à l'extérieur et des fidèles le cœur lourd à l'intérieur. Dans les églises de Nice comme partout en France, ce dimanche de la Toussaint a pris des allures d'hommage national aux trois personnes mortes dans l'attentat de Nice, survenu à la basilique Notre-Dame de Nice jeudi.

Les cérémonies se sont déroulées sous haute surveillance partout en France, alors que le pays a été placé en vigilance maximale après l'attaque terroriste de Nice. En plus d'un renforcement policier dans la ville une nouvelle fois touchée par le terrorisme, le nombre de militaires de l'opération Sentinelle passe de 3 000 à 7 000 partout sur le sol français. Des militaires de l'armée de terre mobilisables rapidement et déployés pour surveiller églises, écoles ou encore hôpitaux.

Mais le gouvernement n'entend pas non plus céder à la peur. Les cérémonies de la Toussaint ont été maintenues. Et pour témoigner de son soutien aux catholiques de France, le ministre de l'Intérieur et des Cultes Gérald Darmanin assistait à une messe de la Toussaint dans le nord de la France, à Tourcoing, ville dont il était le maire. 

"Ce sont des gens qui ont été tués dans une église, qui ont été tués parce que chrétiens, et il me semblait tout à fait normal de pouvoir, en ces temps très difficiles pour les catholiques de France, témoigner par ma présence en tant que ministre de l'Intérieur, en tant que ministre des Cultes, de mon soutien", a déclaré à l'issue de la messe Gérald Darmanin.

"L'Etat a donné des consignes extrêmement fortes à l'ensemble des forces de sécurité pour surveiller, protéger les lieux les plus importants, les hôpitaux, les lieux de culte, les écoles, notamment en cette rentrée scolaire de lundi. Nous sommes en guerre contre le terrorisme, ce terrorisme peut toujours frapper, il n'y a pas de risque zéro, et l'Etat fait le maximum pour protéger les Français", a-t-il ajouté.

"Nous sommes en guerre contre le terrorisme, ce terrorisme peut toujours frapper, il n'y a pas de risque zéro"
Gérald Darmanin
Ministre français de l'Intérieur et des Cultes

Où en est l'enquête ?

Dans un entretien à la Voix du Nord, le ministre de l'Intérieur a déclaré **qu'il était selon lui "manifeste" que l'assaillant présumé de l'attaque de Nice, un Tunisien de 21 ans, arrivé sur le territoire national quelques heures ou jours seulement avant l'attaque à Nice, soit venu en France "pour tuer". **

L'homme a quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie. Il est ensuite arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, avant de débarquer à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre.

"Comment expliquer sinon pourquoi il s'est armé de plusieurs couteaux à peine arrivé", affirme le ministre. "Bien sûr, il appartient au procureur antiterroriste de définir quand son projet meurtrier s'est construit. Mais il n'est visiblement pas venu pour obtenir des papiers", a-t-il ajouté. 

Selon une source proche de l'enquête, Brahim Issaoui est arrivé à Nice mardi et a été repéré par des caméras de vidéosurveillance à proximité de la basilique la veille des faits. 

Blessé lors de son arrestation, l'homme est toujours hospitalisé. Et six autres personnes sont désormais placées en garde à vue dans l'enquête sur cet attentat décrit par Emmanuel Macron comme étant de nature "terroriste islamiste".

Un prêtre orthodoxe grec blessé à Lyon samedi, le parquet antiterroriste n'est pas saisi

C'est dans ce contexte tendu qu'un archiprêtre orthodoxe grec a été grièvement blessé samedi dans le 7ème arrondissement de Lyon par un homme armé qui a pris la fuite. Mais pour l'heure, c'est la police judiciaire de Lyon qui est saisi de l'enquête et non le parquet antiterroriste. La piste d'un règlement de compte n'est donc pas exclue. 

Le prêtre avait en effet été en conflit avec un moine orthodoxe. Et selon des médias locaux, plusieurs témoins décrivent des tensions intracommunautaires. Un membre de la communauté grecque orthodoxe de Lyon a également raconté à euronews que l'archiprêtre lui a très récemment confié avoir été "agressé dans la rue" il y a une semaine "par deux hommes qui souhaitaient lui arracher sa croix". Le prêtre n'avait pas porté plainte, indique cette source.

Samedi soir, un suspect a été arrêté samedi soir mais sa garde à vue à été levée samedi pour raisons de santé. Le parquet précise qu'"aucun élément ne permet (...) de l'impliquer dans la commission des faits".

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