Donald Trump : le président américain des coups d'éclat

Donald Trump : le président américain des coups d'éclat
Tous droits réservés AP Photo/Nati Harnik
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Par Nial O'Reilly
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En ce jour d'élection présidentielle aux Etats-Unis, retour sur la personnalité et le bilan de Donald Trump à l'issue de ses quatre ans de mandat.

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Impensable pour beaucoup, inévitable à ses yeux. L'ascension de Donald Trump au plus haut niveau de l'exécutif américain est d'abord, le reflet de sa confiance absolue en lui-même.

Doté d'une fortune héritée de son père, l'homme a toujours voulu jouer le rôle central dans ses activités commerciales : promoteur immobilier, magnat de l'hôtellerie et animateur d'une émission de télé-réalité. Un succès que Donald Trump voulait reproduire en politique.

"La grandeur de l'Amérique"

Lors de sa campagne pour décrocher l'investiture républicaine en vue de la présidentielle 2016, il a ferraillé avec une série d'adversaires républicains qui ont d'abord tourné en dérision ses ambitions présidentielles avant de se rendre compte de l'écho qu'il trouvait auprès du public. Son message simple parlait aux électeurs conservateurs. "Nous allons rendre sa grandeur à l'Amérique [We will make America great again]," lançait-il à l'époque pendant sa campagne.

Une fois en poste, Donald Trump a voulu tenir très vite ses engagements en lançant son projet de mur à la frontière mexicaine et en interdisant l'entrée aux États-Unis des ressortissants de plusieurs pays musulmans.

Surfant sur les bons résultats économiques enregistrés par son pays, le président les a attribués à sa politique d'importantes baisses d'impôts. Une version contestée par les Démocrates.

Des soupçons d'ingérence russe à l'impeachment

Son image a ensuite été entachée par les soupçons d'influence russe dans son élection. Sa réaction à un rapport des services secrets américains concluant à une ingérence du Kremlin en a choqué plus d'un.

Aux côtés de Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse à Helsinki en juillet 2018, il a assuré : "Ils pensent que c'est la Russie, j'ai le président Poutine qui vient de dire que ce n'était pas la Russie. Je vais vous dire : je ne vois pas pourquoi cela le serait," a-t-il dit.

La cote de popularité de Donald Trump est restée faible par la suite. Ce qui s'est notamment traduit par la perte de contrôle de la Chambre des Représentants par les Républicains lors des élections de mi-mandat.

Son action politique s'est retrouvée contrainte par une nouvelle génération d'adversaires démocrates progressistes. Ce changement politique a ouvert la voie aux procédures de destitution et à un vote à la Chambre qui l'a accusé d'abus de pouvoir notamment. Mais le Sénat dominé par les Républicains l'a évidemment acquitté.

La tempête de la pandémie

Dans l'œil du cyclone de "l'impeachment", une autre tempête s'est formée. L'explosion des cas de Covid sur le sol américain a sans nul doute représenté pour Donald Trump, le grand défi de son mandat.

Son approche peu réaliste de la pandémie n'a pas permis d'endiguer le flux qui a fini par atteindre le président, lui-même désinvolte à l'égard des gestes barrières.

Réponse sécuritaire au mouvement Black Lives Matter

Mais une autre crise a frappé les esprits : la colère déclenchée par la mort de George Floyd s'est répandue à travers le pays, alimentée par des sentiments enracinés d'injustice et d'inégalité raciale.

Alors que les émeutes prenaient de l'ampleur, Donald Trump y a apporté une réponse uniquement sécuritaire.

Malgré des sondages contraires, il n'a pas renoncé à ce positionnement destiné à mobiliser son électorat. Une stratégie qui avait porté ses fruits lors de sa première campagne présidentielle.

Journaliste • Nial O'Reilly

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