Kosovo : inculpation confirmée, Hashim Thaçi démissionne

Kosovo : inculpation confirmée, Hashim Thaçi démissionne
Tous droits réservés AP Photo
Par Anne Devineaux avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le président du Kosovo et ancien chef de la guérilla indépendantiste a annoncé sa démission pour faire face à son inculpation par un tribunal de La Haye chargé d'enquêter sur des crimes de guerre

Le président du Kosovo Hashim Thaçi annonce qu'il démissionne pour faire face à la confirmation de son inculpation par un tribunal de La Haye sur des crimes commis durant la guerre contre la Serbie.

PUBLICITÉ

Ancien chef de la guérilla indépendantiste, devenu homme fort du Kosovo, Hashim Thaçi annonce sa démission de la présidence. Il entend ainsi faire face à la confirmation de son inculpation pour crimes de guerre. L'ex-chef politique de l'UCK, est mis en accusation par le tribunal spécial de la Haye sur les crimes commis durant le conflit contre les forces serbes à la fin des années 1990.

"Comme je l'ai promis, je ne vais pas me présenter devant la cour en tant que président de la République du Kosovo. C'est pourquoi, pour défendre l'intégrité de la fonction de président et du Kosovo, ainsi que la dignité des citoyens, je démissionne du poste de président de la République", a t-il déclaré. Tout en se disant innocent, Hashim Thaçi a promis de "collaborer étroitement avec la justice".

Le procureur spécial sur le Kosovo avait annoncé son inculpation fin juin aux côtés d'autres personnes, dont l'ex-patron du renseignement de la guérilla et allié proche Kadri Veseli. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans des centaines de meurtres, tortures, disparitions forcées et persécutions à l'encontre principalement de Serbes, de Roms et d'opposants kosovars à la guérilla.

Les faits auraient eu lieu entre début 1998 et fin 2000, pendant et après la guerre qui a opposé les indépendantistes de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) au régime serbe de Slobodan Milosevic. Le conflit, qui avait entraîné une intervention de l’OTAN, a fait plus de 13 000 morts.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Législatives au Kosovo : le parti d'opposition d'Albin Kurti largement en tête

Serbie et Kosovo signent un accord économique à la Maison Blanche

Oscars : le Kosovo espère présenter un film retraçant les traumatismes de guerre